L’ancien P-DG de Sonatrach pense que la découverte de nouveaux gisements est encore possible en Algérie, mais essentiellement des gisements de taille modeste.
Les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs partenaires doivent reconduire l’accord portant sur la réduction de leur production d’un 1,8 millions de barils par jour et qui devra expirer en juin prochain. C’est l’idée défendue, mercredi sur Radio M, par Nazim Zouioueche, ancien P-DG de Sonatrach et consultant dans le domaine de l’énergie.
De son point de vue, l’accord entré en vigueur en janvier dernier a eu le mérite de faire augmenter les prix du pétrole sur le marché, mais il aurait eu un meilleur impact si ces initiateurs avaient réduit leur production de 2 millions de barils. C’est d’ailleurs la quantité que le consultant propose de réduire en cas de reconduction de l’accord. Il fera remarquer, toutefois, que « tout dépend du degré d’engagement des pays », membres et non membres de l’Opep.
Pour rappel, les pays membres de l’Opep ont convenu, le 30 novembre dernier, de réduire, dès le mois de janvier, leur production de 1,2 millions de barils par jour (mbj) pour limiter la production de l’organisation à 32,5 mbj. Plus d’une dizaine de pays non membres de l’Opep, dont la Russie, se sont engagés, de leur côté, à réduire leur production de 558.000 par jours.
53$ le baril pour rentabiliser le schiste US
M. Zouioueche fera remarquer, par ailleurs, que la production du pétrole de schiste américain devenait rentable à partir d’un prix du baril tournant autour des 53 dollars. Un prix qui n’arrange pas forcément l’Algérie, qui a plus que jamais besoin de diversifier son économie, poursuit-il.
Concernant l’Algérie justement, l’ancien P-DG de Sonatrach pense que la découverte de nouveaux gisements est encore possible, mais essentiellement des gisements de taille modeste. « Nous avons encore la possibilité de faire des découvertes dans beaucoup d’endroits dans le Sahara, mais aussi au nord du pays, car il ne faut pas oublier que les premières explorations ont été faite dans cette région », indique-t-il. Il rappelle, en outre, que des gisements découverts entre les années 2006 et 2007, dans le sud du pays, entreront en exploitation dès l’année 2018, ce qui renforcera les capacités de production de notre pays.
M. Zouioueche estime, par ailleurs, que pour gagner en efficacité, l’Algérie devrait privilégier le système des consultations plutôt que celui des appels d’offres. Lorsqu’il s’agit d’exploiter un gisement, « les représentants de Sonatrach pourraient se rapprocher de deux ou trois sociétés, discuter » avec leurs responsables et identifier celle qui pourrait prendre en charge le projet avec le plus d’efficacité, suggère l’expert. Dans le cas contraire, « lorsque vous lancer un appel d’offres c’est le moins disant qui sera susceptible de décrocher les marché, le moins disant et non pas le plus compétent », relève M. Zouioueche.
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