L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) table sur une solide demande de pétrole en 2017, comme cette année, a déclaré lundi le secrétaire général de l’organisation lors d’une conférence sur l’énergie, en dépit de l’accord de réduction de sa production conclu la semaine dernière pour tenter de faire remonter les cours de l’or noir.
Mohammed Sanusi Barkindo, qui s’adressait à la presse en marge de la conférence, a indiqué que l’Asie aurait un grand rôle à jouer dans la croissance de la demande.
L’Opep a conclu la semaine dernière le premier accord de réduction de sa production depuis 2008. Cet engagement doit se traduire par une diminution des extractions d’environ 1,2 million de barils par jour (bpj) à partir de janvier prochain. L’organisation espère que les pays non-membres de l’Opep réduiront leur production de 600.000 bpj.
Barkindo a annoncé lundi que l’Opep avait invité les pays producteurs n’appartenant pas au groupe, notamment la Russie, la Colombie, le Congo, l’Egypte, le Bahreïn et Brunei à se réunir le 10 décembre à Vienne pour finaliser pour discuter de leur contribution.
« Nous voulons que le niveau des stocks se situe à la moyenne des cinq dernières années, ni plus ni moins », a-t-il dit. Les prix ont remonté depuis l’accord. Le baril de Brent a dépassé lundi les 55 dollars, son plus haut niveau en 16 mois.
« Nous estimons que la croissance l’année prochaine sera aussi robuste que cette année, aux alentours de 1,2 million de barils », a dit Barkindo. « Elle pourrait être plus élevée, on ne sait jamais. Si elle est plus forte, alors les pays producteurs ont le droit d’augmenter leurs pompages afin de répondre à la demande des pays comme l’Inde. »
« Pour l’Inde seule, la demande devrait augmenter à plus de 10 millions de barils par jour (bpj) d’ici 2040, contre 4,1 millions de bpj actuellement », a précisé Barkindo. Au niveau mondial, l’Opep estime que la demande mondiale devrait augmenter de 17 millions de bpj aux alentours de 110 millions d’ici 2040.