Une force tripartite de l’UA, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU tente de venir en aide aux migrants africains bloqués en Libye.
Après avoir exprimé son inquiétude face à la situation sécuritaire en Libye, le comité de haut-niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye a condamné l’afflux d’armes dans le pays. Le comité a achevé sa 5e réunion au siège de l’UA à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, selon un communiqué publié jeudi par le bloc panafricain.
Après avoir souligné que plus de 20 millions d’armes étaient en circulation en Libye et que le pays n’en avait pas besoin de plus, les participants ont appelé tous les acteurs régionaux et internationaux à arrêter de fournir des armes, comme le prévoient les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La Libye est en guerre civile depuis la chute et la mort du dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Les participants de la réunion craignent par ailleurs la détérioration de la situation à Sebha, dans le sud de la Libye.
Ils ont également réaffirmé leur soutien complet à l’unité de la Libye et ont condamné tout acte pouvant conduire à des divisions basées sur l’ethnicité ou les affiliations tribales. Ils ont noté avec beaucoup d’inquiétude la prolifération des groupes armés et des activités criminelles dans le sud du pays.
Par ailleurs, une force tripartite de l’UA, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU tente de venir en aide aux migrants africains bloqués en Libye, tout en consolidant les efforts pour démanteler les réseaux organisés de trafiquants humains et de passeurs de migrants.
Dans son discours d’ouverture mardi, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a qualifié la situation en Libye de « moralement intolérable ». Les participants ont réaffirmé leur rejet total du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, et ont fermement condamné les groupes rebelles étrangers et terroristes opérant en Libye ainsi que leurs activités criminelles.
Ils ont souligné qu’une solution militaire n’était pas possible en Libye et ont indiqué aux acteurs libyens qu’il était important de se concentrer sur la conférence de réconciliation nationale proposée par l’UA et l’ONU pour permettre aux Libyens de prendre en mains leur propre processus politique ainsi que leur destinée.
La réunion a en outre souligné le rôle vital des pays voisins de la Libye dans la recherche d’une solution durable, revenant sur l’impact régional de la crise, notamment en termes de sécurité, de flux d’armes et de migrants.
Enfin, les participants ont salué les efforts pour mettre en place une armée nationale libyenne unifiée et améliorer le contexte sécuritaire dans le sud du pays. .