Le monde comptera à la fin de l’année en cours près de trois milliards d’internautes. Les nouveaux chiffres publiés par l’UIT montrent aussi que le nombre d’abonnés à la large bande mobile va atteindre les 2,3 milliards. Les pays en développement capteront près de 55% d’internautes mobiles.
Les nouveaux chiffres publiés début mai par Union internationale des télécommunications (UIT) montrent que vers la fin de l’année 2014, le monde comptera presque 3 milliards d’internautes, alors qu’ ils étaient 2 milliards début 2011. Ce qui correspond à un taux de pénétration de 40% au niveau mondial, de 78% dans les pays développés et de 32% dans les pays en développement. « Plus de 90% des personnes qui n’utilisent toujours pas l’Internet sont des habitants de pays en développement », note l’UIT. La situation reste en effet très contrastée entre les pays en développement et ceux dits développés. En Afrique, 20% de la population ou peut-être moins, sera connectée d’ici la fin de l’année, contre seulement 10% en 2010. Dans les Amériques, près de deux personnes sur trois utiliseront l’Internet fin 2014, d’où un taux de pénétration arrivant en deuxième position juste après celui de l’Europe. Sur ce dernier continent, le taux de pénétration de l’Internet atteindra 75% à la fin de l’année, ce qui en fera le taux le plus élevé au monde. Aussi, un tiers des habitants de la région Asie-Pacifique seront en ligne fin 2014, et 45% des internautes du monde entier seront des habitants de cette région.
Toutefois, l’UIT note un ralentissement de la progression du taux de pénétration de la large bande fixe. Ainsi, l’Afrique, les pays arabes et la Communauté des Etats indépendants (CEI) sont les seules régions ayant un taux de pénétration de la large bande fixe (ADSL) supérieur à 10%. La région Amériques se distingue par un taux de croissance le plus faible en ce qui concerne la pénétration de la large bande fixe (estimé à 2,5%), avec un taux qui devrait atteindre quelque 17% fin 2014. Le taux de pénétration de la large bande fixe est à hauteur de 44%, à mettre au compte des habitants de l’Asie-Pacifique et, à hauteur de 25% en Europe. Par contre, ce pourcentage est inférieur à 0,5% en Afrique et, malgré un taux de croissance supérieur à 10% au cours des quatre dernières années, le taux de pénétration sur ce continent reste très faible.
La large bande mobile atteindra 32%
Concernant le taux de pénétration de la large bande mobile, il va atteindre 32% à la fin de l’année au niveau mondial, selon l’UIT. Dans les pays développés, il sera de 84%, soit le quadruple de ce qu’il est dans les pays en développement (21%). Le nombre d’abonnements à la large bande mobile passera dans le monde à 2,3 milliards, dont 55% devraient être issus des pays en développement. Les taux de pénétration de la large bande mobile sont les plus élevés en Europe (64%) et dans les Amériques (59%). Viennent ensuite la CEI (49%), les pays arabes (25%), l’Asie-Pacifique (23%) et l’Afrique (19%).
Par ailleurs, l’agence onusienne relève une baisse du taux de pénétration du téléphone fixe depuis les cinq dernières années. « Fin 2014, le nombre d’abonnements au téléphone fixe sera inférieur de quelque 100 millions à ce qu’il était en 2009 », note l’UIT qui estime que le nombre d’abonnements au mobile va passer le cap des 7 milliards dont 3,6 milliards dans la seule région Asie-Pacifique. « Cette augmentation est principalement due à la croissance dans les pays en développement, où le nombre d’abonnements au cellulaire mobile représentera 78% du total mondial », explique-t-on. Les données montrent que les taux de croissance du cellulaire mobile atteignent le niveau le plus bas jamais enregistré à l’échelle mondiale (2,6%), « ce qui laisse à penser que le marché approche de la saturation ».
Selon l’UIT, l’Afrique et l’Asie-Pacifique, où les taux de pénétration atteindront respectivement 69% et 89% fin 2014, sont les régions où la croissance du cellulaire mobile est la plus soutenue. Toutefois, ces régions enregistrent les taux de pénétration les plus faibles. La CEI, les pays arabes, les Amériques et l’Europe dépassent désormais les 100% du taux de pénétration et devraient augmenter de moins de 2% en 2014. La région ayant le taux de pénétration du cellulaire mobile le plus élevé est la CEI.