La Banque d’Algérie a annoncé de nouvelles limites pour les taux d’intérêt excessifs applicables aux différents types de crédits pour le premier semestre de l’année 2025.
Cette décision, qui s’inscrit dans le cadre de la régulation du marché bancaire et de la préservation de l’équilibre financier, concerne notamment les crédits à la consommation, les prêts immobiliers, les leasings, les découverts bancaires ainsi que les crédits à court, moyen et long terme.
Dans un communiqué officiel daté du 11 décembre 2024 et adressé aux établissements bancaires, la Banque d’Algérie a détaillé les seuils maximaux des taux d’intérêt excessifs qui seront en vigueur à partir de janvier 2025. Cette mesure fait suite à l’instruction n°08-16 du 1er septembre 2016, qui définit les mécanismes de contrôle des taux d’intérêt excessifs, et prend en compte les ajustements nécessaires après analyse des données récentes.
Les nouveaux plafonds ont été établis sur la base des déclarations des taux effectifs globaux du deuxième semestre 2024, fournies par les banques et les institutions financières. L’objectif est de garantir une meilleure régulation des taux d’intérêt et de maintenir un équilibre financier sur le marché bancaire, tout en protégeant les emprunteurs contre des coûts excessifs.
Des taux adaptés selon les catégories de crédits
Le communiqué de la Banque d’Algérie précise que les taux d’intérêt varient en fonction des types de crédits. Un tableau annexé à la circulaire présente les taux effectifs moyens du deuxième semestre 2024 ainsi que les plafonds maximaux fixés pour chaque catégorie de crédit pour le premier semestre 2025. Par exemple, pour les découverts bancaires, le taux effectif moyen s’élève à 7,80 %, avec un seuil maximal fixé à 8,58 %. Pour les crédits à la consommation, le taux moyen est de 9,52 %, avec un plafond de 10,47 %.
Ces ajustements visent à encadrer les pratiques bancaires et à éviter que des taux d’intérêt trop élevés ne pèsent sur les particuliers et les entreprises. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de transparence et de régulation du secteur bancaire, tout en renforçant la confiance des consommateurs.
Une mesure pour renforcer la stabilité financière
Signée par Abdelhamid Boulouadnine, directeur général du crédit et de la réglementation bancaire à la Banque d’Algérie, cette circulaire entrera en vigueur dès le début de l’année 2025. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la stabilité financière du pays et à favoriser un développement économique durable.
En fixant des limites claires pour les taux d’intérêt, la Banque d’Algérie entend prévenir les abus et assurer une concurrence équitable entre les établissements financiers. Cette démarche s’accompagne également d’un effort pour améliorer la transparence des opérations bancaires, ce qui devrait profiter à l’ensemble des acteurs économiques.
Cette annonce intervient dans un contexte où la régulation des marchés financiers est devenue un enjeu majeur pour les autorités algériennes, soucieuses de protéger les emprunteurs tout en maintenant un environnement propice à la croissance économique. Avec ces nouvelles mesures, la Banque d’Algérie réaffirme son rôle central dans la stabilisation du système financier national.
N.N