La Banque mondiale a validé un financement de 250 millions de dollars pour appuyer le secteur agroalimentaire marocain dans sa transition vers des pratiques plus résilientes au changement climatique.
En effet, le Conseil d’Administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de 250 millions de dollars pour un programme qui vise à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments.
Selon Ahmadou Moustapha Ndiaye, Directeur Pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, ce projet s’inscrit dans les ambitions du programme “Génération Green 2020-2030” et contribuera à créer des emplois verts dans les zones rurales tout en renforçant la souveraineté alimentaire nationale.
Le programme vise une modernisation complète du secteur en privilégiant des approches climato-intelligentes. Parmi les initiatives clés figure le développement de l’agriculture sans labour, l’extension des assurances agricoles et la promotion de l’agriculture biologique sur une superficie de 25 000 hectares.
Le programme devrait profiter à 1,36 million de personnes, dont près de 120 000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs.
Le programme recevra également une subvention de 5 millions de dollars du Livable Planet Fund (LPF) pour soutenir les petits exploitants agricoles. Ce financement sera utilisé pour mettre en place un système incitatif novateur, déconnecté des rendements, afin de faciliter la transition des pratiques agricoles conventionnelles vers des pratiques plus respectueuses du climat.
Selon un communiqué de la Banque mondiale, le secteur agroalimentaire marocain contribue à hauteur de 16 % au produit intérieur brut (PIB) et représente 19 % des exportations totales en 2023. Il constitue également une source majeure d’emploi, avec 67 % des postes en milieu rural et 36 % de l’ensemble des emplois du pays, répartis entre 30 % dans l’agriculture primaire et 6 % dans l’agro-industrie.
« Cependant, le secteur fait face à des défis majeurs en raison des années successives de sécheresse, entrainant une baisse significative de la production, notamment dans le secteur des céréales pluviales, mettant ainsi en évidence sa vulnérabilité aux risques climatiques » indique la même institution.