Selon une étude de la Banque mondiale, la croissance économique en Tunisie est médiocre et ce pays est « enfermé dans un cycle de politiques inadéquates qui empêche son économie de connaître une croissance durable ».
Le jugement de la Banque mondiale est plutôt sévère sur l’état actuel de l’économie tunisienne : celle-ci est enfermée « dans un cycle de politiques inadéquates qui l’empêche de connaître une croissance durable », lit-on dans son bulletin trimestriel d’information économique.
Intitulée « Prévisions, perceptions et réalité économique: les défis de sept pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », l’étude porte également sur l’Egypte, l’Iran, le Liban, la Jordanie, le Yémen et la Libye. Elle souligne lourdement la médiocrité de la croissance économique en Tunisie, selon les comptes-rendus qu’en a faits la presse tunisienne.
La situation des sept pays concernés par l’étude, juge la Banque mondiale, « a empiré après les soulèvements de 2011 ». Et de relever : « La croissance reste faible et ne produit pas suffisamment d’emplois, même si certains signes récents laissent entrevoir une amélioration de la conjoncture en Egypte et en Tunisie. Le niveau toujours élevé des déficits budgétaires et l’accélération de l’augmentation de la dette publique laissent peu de place au financement d’investissements vecteurs de croissance.»
Le jugement de cette institution financière internationale est aussi sévère au sujet du secteur privé, de l’emploi dans le secteur public et de l’extension du secteur économique informel dans les 7 pays concernés par l’étude. L’activité du secteur privé, écrivent les rédacteurs de l’étude, y demeure « anémique », l’accès à un emploi chez l’Etat dépend des « relations personnelles » du demandeur et, enfin, le passage de nombreux travailleurs dans le secteur informel a pour effet de créer un vaste groupe de personnes vulnérables, à la merci des chocs extérieurs ».