La Banque mondiale a revu à la hausse jeudi ses prévisions pour les prix du pétrole en 2017, alors que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se préparent à limiter leur production.
Dans son dernier rapport sur les perspectives des marchés des matières premières (Commodities Markets Outlook), la Banque mondiale prévoit que les prix du brut en 2017 atteindront 55 dollars américains le baril, alors qu’elle prévoyait 53 dollars dans son rapport publié en juillet.
« Nous nous attendons à une augmentation solide des prix de l’énergie (…) l’année prochaine », a déclaré John Baffes, auteur principal du rapport. Il a cependant ajouté que cette prévision était « très incertaine », alors que le marché attend les détails et la mise en oeuvre de l’accord de l’OPEP.
Le rapport indique que la capacité de l’OPEP à affecter les prix du pétrole devrait être mise à l’épreuve par l’expansion des fournisseurs de pétrole non-conventionnels, dont fait partie l’industrie américaine du pétrole de schiste.
L’OPEP a annoncé en septembre son intention de réduire sa production de pétrole à 32,5 millions de barils par jour, contre 33,24 millions actuellement, mais les détails doivent encore être travaillés lorsque les membres se rencontreront de nouveau en novembre.
Selon le rapport, les prix de l’énergie, qui comprennent le pétrole, le gaz naturel et le charbon, devraient augmenter d’environ 25% en moyenne l’année prochaine; les prix des métaux et minerais devraient eux augmenter de 4,1%, et les prix des produits agricoles de 1,4% en 2017.
« Les faibles prix des produits de base ont durement frappé les pays émergents et en développement qui exportent ces produits, mais ils semblent avoir atteint leur point le plus bas » et ne peuvent que remonter, a indiqué Ayhan Kose, directeur du Groupe d’étude des perspectives de développement de la Banque mondiale.