Selon la BM, le modèle de croissance marocain est gourmand en capital et génère peu de gains de productivité.
La Banque mondiale (BM) a estimé que le Maroc a enregistré des avancées importantes: le rattrapage dans les infrastructures, la réduction de la pauvreté, l’amélioration du climat des affaires et du classement Doing business, rapporte le site marocain d’actualité économique « les échos » citant le dernier rapport de La BM.
Malgré ses avancées, le pays reste confronté à des défis de taille, explique la BM dans son rapport, précisant que « Le pays n’a pas eu de processus d’industrialisation qui génère de l’emploi pour que les jeunes se sentent épanouis ».
Selon la BM, le modèle de croissance marocain est gourmand en capital et génère peu de gains de productivité. Ceci signifie, dit-elle, que l’économie marocaine ne parvient pas à gagner significativement en efficience malgré l’ouverture économique, l’amélioration de l’environnement des affaires, les technologies importées et un accroissement du niveau de scolarisation de la population.
La BM vient de décliner les grands axes du partenariat stratégique avec le Maroc qui s’étendra sur 5 ans et pourrait bénéficier d’un financement de près de 4 milliards de dollars. La BM veut ainsi rendre ses interventions plus incisives sur les dossiers de l’emploi, l’encouragement et le développement de l’esprit de l’entrepreneuriat.
« Il faut des incitations au profit des activités de production et des facilitations du financement comme c’est le cas avec le fonds dédié aux start-up et une meilleure intermédiation. Nous allons nous concentrer sur des activités concrètes sans perdre de vue les grandes réformes importantes au niveau de l’environnement des affaires », affirme Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale, citée dans le rapport.
Les bons scores enregistrés dans Doing business devraient se faire sentir sur le terrain pour l’entrepreneur, les mesures pour garantir une concurrence loyale doivent être poursuivie, le code du travail doit être réformé, explique-t-elle, tout en indiquant que pour les cinq prochaines années, le capital humain sera également au cœur de l’action de la BM au Maroc.