La Banque mondiale (BM) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne en 2016 en les ramenantant à 3,4% contre 3,9% prévus initialement.
Après avoir tablé sur une croissance de 3,9 % pour 2016 en janvier dernier, la BM a abaissé cette prévision à 3,4%, indique un rapport de cette institution financière internationale sur les perspectives économiques mondiales rendu public mardi à Washington.
Ce chiffre est néanmoins en augmentation par rapport à 2015 où le taux de croissance s’était établi 2,9%.
La BM a légèrement relevé ses projections de croissance pour l’Algérie en 2015 en estimant la progression du PIB à 2,9% contre une prévision de 2,8% anticipée en janvier dernier, selon l’agence APS.
Les prévisions de croissance mondiale ramenées de 2,9% à 2,4%
Par ailleurs, la BM a ramené ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4%, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier.
Cette décision s’explique par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux, a expliqué la banque.
Les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels, ce qui explique la moitié de cette révision à la baisse, selon le rapport de la banque, cité par l’agence.
La marge de progression escomptée dans ces économies est d’à peine 0,4% cette année, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les chiffres annoncés en janvier dernier.
Ce ralentissement démontre l’importante nécessité pour les pays d’appliquer des politiques qui favorisent la croissance économique et améliorent les conditions de vie des personnes vivant dans une pauvreté extrême », a commenté le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, cité dans le rapport.
Au Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance devrait remonter légèrement à 2,9 % en 2016, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu’escompté en janvier dernier.
Les cours du pétrole devraient continuer à baisser
Cette révision à la baisse s’explique par le fait que les cours du pétrole devraient continuer à pointer vers le bas durant l’année, à 41 dollars le baril en moyenne, a prévu la BM.
En Afrique subsaharienne, les prévisions font état d’un ralentissement continu de la croissance, qui devrait s’établir à 2,5% en 2016, contre une estimation de 3% en 2015.
Les marchés émergents et les économies en développement qui importent des produits de base sont plus résilients que les pays qui en exportent, même si les effets positifs de la baisse des prix des produits énergétiques et d’autres tardent à se matérialiser.
Ces marchés et ces économies devraient afficher une croissance de 5,8 % en 2016, soit un peu moins que les 5,9 % estimés pour 2015 en raison d’une embellie de l’activité économique favorisée par la faiblesse des prix des produits énergétiques et une légère reprise dans les économies avancées.