En Algérie, avec le lancement de la 3G, les opérateurs de la téléphonie mobile se retrouvent devant un épineux problème. Celui de la croissance de la quantité des données mobiles circulant à l’intérieur de leurs réseaux. Cette croissance est poussée par la demande des accès à Internet à partir des lieux non desservis par l’ADSL et le Wifi de l’opérateur historique, comme les cités AADL, gares ferroviaires, aéroports, universités, stades et lieux de divertissement. Il est donc clair que les responsables des divisions radio des services techniques des opérateurs vont se plaindre de la problématique de l’insuffisance de la disponibilité du signal à l’intérieur des bâtiments et des espaces publics très fréquentés par la population. Les options du déploiement du réseau dans ces endroits en se basant sur le principe technique des « macro-cellules » ne sont pas nombreuses et surtout ne garantissent nullement une bonne couverture. C’est pourquoi, plusieurs utilisateurs se plaignent ces jours-ci des coupures fréquentes provoquées par l’insuffisance du signal radio dans plusieurs régions fermées ou fortement peuplées. Des spécialistes rencontrés au MWC de Barcelone expliquent que la traditionnelle solution à ce problème qui consiste à utiliser des systèmes d’antennes distribuées (DAS) est devenue aujourd’hui insuffisante en raison de son coût élevé et son inadaptation à l’évolution des besoins.
Ces spécialistes travaillant pour des entreprises proposent des solutions très efficaces qui se basent sur le principe d’agréger le trafic data total vers un nœud central puis le distribuer vers les différentes unités radio qui correspondent aux différents terminaux des utilisateurs et ce, indépendamment des opérateurs, standards ou transporteurs. En clair, cette solution dont le coût de déploiement est surélevé suppose que le dispositif technique nécessaire à la réalisation de cette approche appartient en même temps à plusieurs opérateurs. Ainsi, le moyen servant à garantir la rentabilité d’une telle approche ne devrait aucunement concerner les utilisateurs. En faisant usage de la mutualisation des réseaux entre les opérateurs, les coûts de déploiement et d’exploitation peuvent être partagés. A partir de cette hypothèse, des questions peuvent alors se poser sur l’accord stratégique de mutualisation des réseaux signé symboliquement, à Barcelone, entre l’opérateur publique Mobilis et Vimpelcom, compagnie mère de l’opérateur Djezzy…