En 2019, le géant de l’automobile Renault a réalisé une contre-performance au niveau des ses ventes dans le monde. Des résultats décevants ayant mené vers une baisse de 3,3% de son chiffre d’affaires, comme le démontre un récent rapport de ses ventes durant la même année.
Son résultat d’exploitation atteint les 2,10 milliards d’euros contre 2,98 milliards d’euros en 2018. Le résultat net dégringole à 19 milliards d’euros et la perte nette passe d’un bénéfice de 3,3 milliards d’euros en 2018 à une perte de 141 millions d’euros en 2019.
La Marque au losange explique que cette baisse de performances s’explique en partie par une activité commerciale, mise en berne en Algérie qui, en compagnie de la Turquie et de l’Argentine, a hérité du bonnet d’âne dans ce secteur d’activité. Les déboires judiciaires de son ancien P-DG franco-libanais Carlos Ghosn n’ayant pas arranger le tableau.
Et pourtant, une éclaircie avait été annoncée au premier trimestre 2019. D’après son bilan, le constructeur sochalien a vendu 39 585 véhicules, raflant ainsi 52,5% de parts de marché, devançant ses principaux concurrents en Pologne, l’Argentine, l’Inde, la Roumanie et la Turquie. Pourquoi ses ventes ont enregistré une telle dégringolade dans ce cas ?
S’il est trop tôt pour envisager une réponse à cette question, une explication semble tout de même plausible : la crise que connaît le secteur de l’industrie automobile depuis deux ans aurait eu une incidence directe sur le volume des ventes de Renault en Algerie. Une crise symbolisée à la fois par le scandale des usines de montage SKD-CKD, et amplifiée par les effets du Hirak sur la roue de la consommation, qui a baissé en régime durant l’année précédente.
Dans le même temps, une hausse de 2,1% des ventes de Renault a été enregistrée chez le voisin marocain, boostée par les bonnes performances de son usine de Kénitra, dont les perspectives de production seront de l’ordre des 200 000 véhicules, à la mi-2020.
Kheireddine Batache