Une étude de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), relève que la mise en place d’une zone de libre échange continentale pourrait produire une croissance du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022.
Le manque d’intégration en Afrique ralentit la croissance économique du continent. “L’Afrique va réaliser un taux de croissance qui est largement en deçà des espérances (…) parce qu’il n’y a pas eu une intégration totale”, a regretté Hubert Hourizene, directeur implémentation des projets à la Facilité pour l’amélioration des Affaires en Afrique (ICF).
Dans un entretien accordé ce mercredi à la MAP à l’occasion de la journée de sensibilisation tenue par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires (OHADA) à Rabat, ce responsable a estimé que l’Afrique ne pourra pas réaliser le taux de croissance escompté de 7 pc pour les dix prochaines années faute d’”intégration totale” du continent, “Aujourd’hui, ( ) l’Afrique est devenue comme la dernière frontière du développement, la dernière ligne de croissance dans le monde qui devait réaliser une croissance continue de 7 pc pour les dix prochaines années, mais qui ne va pas le réaliser”, a-t-il regretté.
Produire une croissance du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022
Une étude de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), relève que la mise en place d’une zone de libre échange continentale, accompagnée par des mesures adéquates en matière de facilitation de commerce pourrait, produire une croissance du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022. Et la majorité de ces échanges porterait sur des produits manufacturiers et industriels, selon Nassim Oulmane, le Directeur par interim du Bureau Afrique du Nord de la CEA. Tandis qu’actuellement la croissance est tirée vers le haut essentiellement les matières premières et leur exportation.
Une initiative visant la création d’une zone de libre échange continentale à l’horizon 2017 avait été lancée par les chefs d’Etat et de gouvernement africains en 2014. En juin dernier, une étape importante a été franchie avec la constitution d’une zone de libre échange entre trois communautés économiques régionale.