Ali Bey Nasri (ANEXAL): Les Zones Franches pourraient être un accélérateur des exportations algériennes - Maghreb Emergent

Ali Bey Nasri (ANEXAL): Les Zones Franches pourraient être un accélérateur des exportations algériennes

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Ali Bey Nasri appelle à l’établissement d’un  « Conseil du Gouvernement sur l’Exportation », et de l’inclusion de l’exportation dans les projets de bases des entreprises. Il compte sur le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) pour concrétiser cet objectif.

 

”Tous les pays, qui disposent d’une vision d’exportation ont des zones franches”, rappelle le président de l’Association Nationale des Exportateurs Algériens (ANEXAL) Ali Bey Nasri dans l’émission ”l’invité de Direct” de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent. Pour lui, les Zones Franches ou zones Off- Shore pourraient être l’accélérateur de l’exportation des produits nationaux. « Une proposition de mise en place de zones franches a été établie en 2003 par le gouvernement algérien, elle a été supprimée par la suite, et n’a plus été abordée», regrette t-il.  Et souligne l’expérience de la Tunisie où 60% des exportations se font à partir des zones franches, et où, des entreprises exportatrices se sont même érigées en points francs. Pour le président d’ANEXAL, le gouvernement n’a aps de vision d’exportation, comme il regrette cette volonté (d’encourager les exportations), qui ne s’est manifestée qu’après la dégringolade des prix du pétrole à partir de juin 2014. « Il a été décidé en 2003 d’instaurer un Conseil National Consultatif pour la Promotion des Exportations, mais cette proposition n’a jamais été réalisée car les décideurs étaient aveuglés par la rente, et ce n’était pas à l’ordre du jour », a-t-il dit.  Mais aujourd’hui, et alors que l’Algérie se dirige vers un déficit commercial de 24 milliards de dollars, ”il est urgent de reconsidérer les exportations”, préconise t-il, appelant pour un Conseil Gouvernemental pour l’exportation : « Je demande à ce qu’il y ait un Conseil du Gouvernement sur l’Exportation », a-t-il insisté.

”Nous avons besoin du FCE”

L’état n’est pas le seul responsable du faible niveau des exportations algériennes hors hydrocarbures, car « la plupart des entreprises nationales ont été créées pour répondre aux besoins d’un marché local rémunérateur sans intégration de l’exportation dans leurs projets de base », explique M. Ali Bey. Cette question doit se discuter avec les organisations patronales, selon le président d’ANEXAL, qui avoue compter sur l’appui du FCE : « nos relations avec le FCE sont très amicales et conviviales. Nous avons besoin du FCE à tous les niveaux », a-t-il dit.

Cinq entreprises réalisent 83% des recettes d’exportations

Les exportations hors Hydrocarbures ont atteint 1,8 milliard de dollars de janvier à septembre 2015, a-t-il indiqué, que 50% de ces expéditions sont des demis produits pétrochimiques. Le marché des produits dérivés des hydrocarbures ( Nitrates, Amoniac, Urée…) a chuté, car leur valorisation est liée au prix du baril de brut. L’ANEXAL, qui compte 84 opérateurs, n’exporte aucun produit de service, explique Ali Bey Nasri selon lequel cinq entreprises de l’organisation réalisent plus de 83%  des recettes d’exportation du pays (Sonatrach, Sorfert, Fertial, Cevital, Ferphos).

 

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