La demande de liberté provisoire pour Ihsane El Kadi sera examinée dimanche prochain par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, a indiqué ce lundi Me Zoubida Assoul, membre du collectif de défense.
« Le dossier de demande de libération du journaliste Ihsane El Kadi, déposé par sa défense, a été programmé devant la chambre d’accusation le 26/2/2023 après avoir été rejeté par le juge d’instruction », a écrit l’avocate sur son compte Facebook.
Mercredi dernier, le juge d’instruction de la troisième chambre du tribunal de Sidi M’Hamed avait rejeté la demande de liberté provisoire pour le directeur du pôle éditorial de « Radio M » et « Maghreb Emergent », en détention depuis fin décembre.
Alors qu’il devait être auditionné sur le fond dans l’affaire le concernant, Ihsane El Kadi avait gardé le silence en s’appuyant sur l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l’Algérie, et l’article 171 de la Constitution. Alors que le premier dispose « que toute personne a droit à un procès équitable » et « à ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s’avouer coupable », le second stipule que « dans l’exercice de sa mission, le juge est tenu d’appliquer les traités ratifiés, les lois de la République et les décisions de la Cour constitutionnelle ».
En gardant le silence, Ihsane El Kadi estime qu’il n’a pas bénéficié des conditions d’un procès équitable, notamment après la décision du 15 janvier dernier de la chambre d’accusation de le maintenir en détention lors d’un examen tenu en l’absence de ses avocats qui n’ont pas été informés.
Ihsane El Kadi est en détention provisoire depuis plus de 50 jours à la prison d’El Harrach. Il est poursuivi pour un présumé « financement étranger » de ses médias.