L’avocat qui rend souvent visite à son client a rapporté que l’état de santé du « détenu âgé est très critique ».
Le mandat de dépôt du général à la retraite, Hocine Benhadid a été confirmé hier par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger. « Dans son affaire il n y a pas de plainte ni de partie civile », a déclaré son avocat Me. Bachir Mechri, ce jeudi, à Maghreb Émergent.
Selon l’avocat, le parquet s’est mis en mouvement d’une manière automatique. « Nous ne savons pas et nous ne comprenons pas qui est derrière son arrestation ni pourquoi », a signalé Bachir Mechri.
Il a aussi noté que le général Benhadid est poursuivi pour des faits prévus et punis par l’article 75 du code pénal. Ledit article stipule « est puni de la réclusion à temps, de cinq (5) à dix (10) ans, quiconque, en temps de paix, a participé en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale ».
La lettre qu’il avait adressée au chef de l’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah le 25 avril dernier, serait à l’origine de son incarcération. À cet effet, l’avocat défie quiconque (parquet et juges) de citer une phrase voir un mot de Benhadid qui peut être à la base de son inculpation. « Benhadid a proposé une solution politique et n’a attaqué personne », a souligné Me. Mechri.
Benhadid dans un état de santé très critique
L’avocat qui rend souvent visite à son client a rapporté que l’état de santé du « détenu âgé est très critique ». D’après lui, Benhadid n’arrive plus à se tenir debout et fait ses déplacements sur une chaise roulante. Pire encore, l’avocat alerte que Hocine Behadid peut décéder d’un moment à un autre en l’absence de médecins spécialistes à l’intérieur de la prison. « La prise en charge médicale carcérale n’est pas suffisante pour son cas », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Hocine Benhadid avait été arrêté une première fois le 30 septembre 2015 et mis sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach, suite à ses propos tenus lors de deux entretiens accordés à Radio M, et à la chaîne de télévision Al Magharibia. Il avait été remis en liberté le 12 juillet 2016 pour raisons de santé. Le 22 mars 2018, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) l’avait finalement condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 20 000 dinars.