La NOC ne peut plus attendre la fin de la période de transition (politique) pour adopter les réformes nécessaires au retour des investissements étrangers, estime Mustafa Sanalla.
Le PDG de la National Oil Corporation (NOC) a déclaré, lors du Middle East and North African Energy conference tenu cette semaine à Londres, que la compagnie prévoit de lever «le moratoire auto-imposé depuis 2011 sur les investissements étrangers dans de nouveaux projets». Membre de l’OPEP, la Libye possède les plus grandes réserves de pétrole en Afrique. Toutefois, sa production est actuellement à hauteur de 685 000 barils/jour.
Mustafa Sanalla a exprimé, lors de cette conférence sur l’avenir des secteurs pétroliers de la région MENA, «l’impérativité» pour son pays de retrouver sa production pétrolière d’avant 2011. Un objectif que le PDG espère atteindre à l’horizon de 2022. A court terme, Mustafa Sanalla espère une production de 1,25 million b/j en 2017.
«La compagnie ne peut plus attendre la fin de la période de transition (politique) pour adopter les réformes nécessaires au retour des investissements étrangers, vu l’urgence de doper la production pour redresser l’économie» a déclaré ce haut fonctionnaire. Il ajoute que «nous ne comptons pas rester à l’écart et ne rien faire pendant que la situation politique empire et que l’Etat se désintègre. Les nouveaux projets pétroliers pourraient créer un cercle vertueux de stimulation économique et de sécurité intérieure», a soutenu M. Sanalla.
Rencontre inter libyenne en vue
Ces déclarations interviennent au moment où le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, confirme la tenue dans les prochains jours d’une rencontre avec le second homme fort du pays, le maréchal Khalifa Haftar. «Je confirme : elle devrait avoir lieu bientôt, je crois avant un mois, peut-être dans les prochains jours», déclare-t-il au Corriere della Sera en précisant que la rencontre se déroulera «sans médiateur».
Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont clôturé cette semaine au Caire la 10e session des travaux pour «l’examen des derniers développements de la situation en Libye». Il est à souligner que la situation en Libye est particulièrement grave en cet hiver 2017. La population endure des coupures d’électricité, en plus d’une crise économique qui a mené la Banque centrale de Libye cette semaine à débloquer 4,8 milliards de dollars.