Selon des sources diplomatiques au sein du Conseil, la Minurso continuera à avoir pour prérogative centrale la surveillance du cessez-le-feu entre le Maroc et le front Polisario, en vigueur depuis 1991.
La résolution que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à adopter mardi prochain pour prolonger la mission onusienne au Sahara occidental (Minurso) ne prévoit pas de système de contrôle de la situation des droits humains dans ce territoire revendiqué par le Maroc et pour lequel le front Polisario exige l’indépendance. C’est ce que rapporte Agence France Presse qui cite un « diplomate du conseil ».
Si ce pronostic s’avère exact, les prérogatives de la Minurso continueront à se limiter à la surveillance du cessez-le-feu entre Rabat et le Front Polisario, en vigueur depuis 1991. Le Maroc aura échappé, une fois encore, à une résolution sévère organisant un contrôle onusien des droits humains au Sahara occidental, où ses forces de sécurité sont accusés par les indépendantistes de violences et de pratique de la torture, entre autres exactions.
Selon le diplomate cité par l’AFP, la résolution qui sera adopté le 29 avril a été préparée par les Etats-Unis et devrait constituer « un message clair d’unité » de la communauté internationale sur cette question.
L’inclusion de la surveillance de la situation des droits humains dans les prérogatives de la Minurso est revendiquée par des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch. Sans la soutenir explicitement, le secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon avait préconisé, dans un rapport daté du 10 avril dernier, un contrôle « durable, indépendant et impartial » ces droits au Sahara occidental.