La pénurie d’eau atteint des niveaux alarmants dans la région MENA (Banque mondiale) - Maghreb Emergent

La pénurie d’eau atteint des niveaux alarmants dans la région MENA (Banque mondiale)

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Selon la Banque mondiale, en 1950 le volume des ressources renouvelables en eau par personne dans la région MENA était quatre fois plus élevé qu’aujourd’hui. Les projections, précise-t-elle encore, prévoient que ces ressources chutent d’ici 2050 à un niveau 11 fois inférieur à la moyenne mondiale.

 

 

La Banque mondiale a prévenu que la pénurie d’eau avait atteint des ”niveaux alarmants” dans la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), où la sécheresse est devenue le troisième risque naturel après les séismes, soulignant qu’elle est la partie du monde où les ressources en eau sont les plus rares. 

Selon l’institution de Bretton Woods, ce stress hydrique est voué à s’aggraver au MENA: en 1950, le volume des ressources renouvelables en eau par personne était quatre fois plus élevé qu’aujourd’hui dans cette région, alors que les projections prévoient que les ressources naturelles en eau devraient y chuter encore davantage d’ici 2050, à un niveau 11 fois inférieur à la moyenne mondiale.

La région subit des sécheresses fréquentes qui provoquent pénuries d’eau, préjudices économiques et difficultés sociales. 

Mais la région MENA est aussi confrontée à un paradoxe puisqu’en dépit de précipitations de plus en plus intenses, le manque d’eau atteint des niveaux alarmants.

Par ailleurs, la BM a précisé que la part du PIB exposée aux inondations, principal risque naturel de la région MENA, avait triplé entre 1970-1979 et 2000-2009. 

Si le bilan mondial actuel sur la réduction des risques de catastrophe indique que le risque de mortalité associé aux inondations dans le monde a baissé depuis 2000, ce chiffre demeure en hausse dans certaines régions, et notamment au MENA, a-t-elle encore noté.

Abordant la gestion des sécheresses et des inondations, cette institution financière internationale constate que même si les pays de la région MENA se heurtent à des enjeux considérables en matière d’eau, la région a accompli des progrès dans la gestion de ses ressources hydriques et, plus généralement, des risques naturels.

Quant à la nouvelle approche en matière de catastrophes naturelles en général, la BM note que la préparation à des catastrophes naturelles plutôt que de les subir au moment où elles frappent brutalement est l’approche désormais adoptée par les pays de la région MENA, conscients des avantages qu’offre la prévention des risques météorologiques ou géologiques.

Dans plusieurs pays, la gestion des risques naturels fait aujourd’hui l’objet d’une législation, d’une planification et d’une politique dédiées. 

Dans ce sens, elle cite notamment l’Algérie, l’Egypte, le Liban et Djibouti qui ont notamment mis en place des services de gestion des risques naturels au sein de leur administration pour une meilleure coordination. 

La réalisation d’évaluations des risques naturels, la mise en place de systèmes d’alerte rapide et l’établissement de centres scientifiques comptent parmi les autres travaux entrepris.

Mais en dépit de ces progrès encourageants, la région, dans son ensemble, les pays et les collectivités locales doivent redoubler d’effort, suggère la BM.

 

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