Le financement non conventionnel gelé depuis quelque temps « restera un instrument de financement valable jusqu’à 2022 », a déclaré, à l’APS, le ministre des Finances, Mohamed Loukal.
« Le financement non conventionnel a été gelé pour l’exercice en cours (2019), mais il reste un levier important, mais non exclusif, de financement pour le Trésor jusqu’à 2022 », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS.
Selon le ministre, la décision de « suspendre temporairement » le recours à ce mode de financement, a été prise lors d’une réunion du gouvernement, tenue le 26 juin dernier. « Le gouvernement a décidé de satisfaire les besoins de financement de l’exercice 2019 sans recourir, de nouveau, au financement non conventionnel qui restera figé à son niveau de janvier 2019, soit à 6.553,2 milliards (mds) de DA », a rappelé Loukal.
Le ministre a indiqué que sur les 6.553,2 mds DA mobilisés dans le cadre du financement non conventionnel, environ 5.500 mds de DA ont été injectés dans l’économie. « Il reste donc 1.000 mds de DA environ, mobilisés depuis le 18 janvier 2019, qui sont destinés à financer une partie du déficit du Trésor de l’exercice en cours », a-t-il souligné.
Les déclarations du ministre peuvent surprendre d’autant que la Banque d’Algérie a assuré, début avril dernier, qu’elle n’avait jamais cautionné cette solution proposée, a-t-elle rappelé, par des experts en économies sollicité par le gouvernement Sellal. Une déclaration qui avait été suivie par l’annonce de l’abandon de la planche à billets.