« Au moins une dizaine de personnes ont été atteintes par des balles en caoutchouc tirées par la police à la place Audin. Nous en avons déjà soigné trois », affirme l’un des secouristes bénévoles à Alger.
Maghreb Emergent a constaté au niveau de la cour d’un immeuble aménagé en infirmerie qu’au moins une personne portait la trace d’une blessure d’une balle en caoutchouc à la poitrine. Le jeune blessé effondré hurlait sa colère en désignant à quelques pas de lui une jeune fille également blessée.
Ce huitième vendredi a été marqué par l’utilisation de bombes lacrymogènes par les policiers bloquant l’accès au boulevard Mohamed V. Plusieurs personnes ont été évacuées par les secouristes. Certaines étaient blessées, d’autres étourdies par le gaz lacrymogène.
La cour de l’immeuble où les secouristes ont élu domicile comptait plusieurs blessés, bien plus que les vendredis précédents où seules quelques personnes atteintes de malaise étaient accueillis.
Dans un coin, un jeune adossé à un pilier étaient entouré de secouristes. « Il est en état de choc. Il n’a pas dit un mot depuis trois heures », nous dit le secouriste.