La daïra de Tinerkouk a connu hier 14 mai, une journée, suivie par une nuit d’émeutes qui ont laissé des traces ce matin.
Siège de la Daïra incendié, de nombreux véhicules du parc communal brûlés, et des restes de barricades encore en place au réveil aujourd’hui.
Les violences ont, selon les sources locales, eu lieu après que les autorités, à leurs têtes le wali d’Adrar et le chef de daïra de Tinerkouk, aient demandé aux forces de l’ordre de réprimer la manifestation, pourtant pacifiste, des jeunes chômeurs de la ville.
En effet, hier matin, des centaines de jeunes se sont rassemblé pour protester sur le non recrutement de jeunes locaux, par des entreprise pétrolières installées dans la région.
L’affaire a dégénéré suite à des protestations de jeunes qui ont bloqué l’accès à une de ces entreprises sur le territoire de cette daïra durant près d’un mois, en signe de protestation contre leur privation de postes d’emploi, entraînant une quasi-paralysie de ses activités, selon une source sécuritaire approchée par l’APS qui a couvert l’événement.
Il s’en suivra un ordre de réquisition de la force publique par les autorités locales. Cet état de fait a donné lieu à la réquisition par les autorités locales.
L’usage abusif de la violence par la gendarmerie pour libérer les lieux, a été pris pour une provocation délibérée par les jeunes qui se sont de la force publique (gendarmerie) pour rouvrir l’accès à l’entreprise et éloigner les protestataires qui ont, dès lors, porté leur action de protestation à l’intérieur du tissu urbain de la ville, a ajouté la source.
Les jeunes protestataires ont emmuré les accès des sièges de la commune et de la daïra, avant que ne soit, là aussi, réquisitionnée la force publique (police) pour les rouvrir au public.
Cela a déclenché une vague de colère des jeunes qui se sont heurtés aux forces de l’ordre avant d’accéder au siège de la daïra, d’y déclencher un incendie, de voler des équipements de bureau et de saccager du matériel entreposé au parc de la daïra d’où se dégageaient des colonnes de fumées visibles des alentours de l’édifice.
L’intervention des éléments de la sureté nationale a permis d’évacuer le chef de daïra et des membres de sa famille, et de préserver leur intégrité physique, alors que leur logement a été assailli par les protestataires.
Selon la même source sécuritaire, 20 éléments des forces de l’ordre ont été blessés légèrement et quatre autres grièvement, après avoir été la cible de jets de pierres par des jeunes protestataires à travers les artères de la ville, contraignant à l’usage de gaz lacrymogène pour les disperser.
Des jeunes ont été également blessés lors des heurts avec les forces anti-émeute, selon une source à l’intérieur de la polyclinique de la commune de Tinerkouk où ils ont été admis.