La privatisation des banques publiques n’est pas à l’ordre du jour, a déclaré le ministre des finances, Hadji Baba Ammi à l’agence APS. Pour le ministre, le fait que l’ouverture du capital des banques publiques aient été envisagée dans une première mouture de l’avant-projet de la loi de finances 2017 n’impliquait pas que le gouvernement allait retenir l’option.
« Un projet de loi de finances est vivant : il y a des propositions, des débats et des arbitrages qui se font » a-t-il déclaré. L’idée d’une privatisation partielle de banques publiques avait été confortée par une source officielle non identifiée, citée par l’agence Reuters qui avait indiqué que cette privatisation partielle prendrait le chemin de la Bourse.
La source de Reuters indiquait que le projet donnerait à des « investisseurs étrangers la possibilité de devenir majoritaires au capital de certaines banques algériennes, ce qui leur est pour l’instant impossible ».
« L’ère du baril à 100 dollars est révolue. Nous n’avons pas d’autre choix que de changer de politique », avait déclaré avec assiurance la source qui a requis l’anonymat. « Les réformes se feront lentement mais on ne repartira pas en arrière. »
Pour rappel, la privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) avait été envisagée en 2007 avant d’être annulée in-extrémis par les autorités algériennes. Quatre banques françaises, Société Générale, Natixis, Crédit Agricole et BNP Paribas, et l’américaine Citibank, était dans la course et devaient déposer leurs offres le lundi 26 novembre 2007.
L’annulation est tombée le samedi 24 novembre 2007 et avait été justifiée par « l’impact non encore évalué de la crise internationale des crédits hypothécaires. »