L’agenda politique du 4ème mandat est flou et les évènements marquant la commémoration du printemps berbère laissent apparaitre une tentation répressive pour fermer le champ aux contestations politiques. Les autorités comptent utiliser également l’autre levier, le logement. Abdelmadjid Tebboune, rapporte APS, affirme que le quatrième mandat, si contesté, sera celui de la fin de la crise de logement !
Les inscriptions pour le programme AADL 3 (location-vente), relevant de l’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement (AADL) seront réactivées directement après le parachèvement de la convocation des souscripteurs au programme AADL2, entamée en septembre 2013, a annoncé, jeudi à Tipasa, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Lors d’une visite de travail à Tipasa, M. Tebboune a réaffirmé que la convocation des souscripteurs ADDL 2 se fera de « façon progressive », à partir de mai prochain, en vue du versement de la première tranche du coût de leurs logements, tout en exprimant sa satisfaction quant au « lancement de ce nouveau programme ambitieux ». Il a fait savoir que la première tranche est évaluée à 10 % du coût du logement, fixé à 2,1 millions de da pour les F3 et 2,7 millions de Da pour les F4. Le nombre des nouveaux souscripteurs AADL inscrits via Internet et dont le dossier a bénéficié d’un accord de principe est évalué à 700.000. Jusqu’a fin mars dernier, l’agence AADL a, en outre, réceptionné 455.350 demandes par voie postale, dont 173.150 émanant de demandeurs de la capitale.
Des F3 et F4 avec au moins 75m²
« L’Algérie est déterminée à mettre un terme définitif à la crise du logement durant le prochain quinquennat », a, par ailleurs, assuré M. Tebboune, estimant que la relance du programme AADL, au profit de 250.000 familles, après l’arrêt de 2003, est un « véritable acquis social ». D’autre part, le ministre a révélé que les anciens bénéficiaires des logements F1 « ont la possibilité de bénéficier d’autres programmes de logements, à condition de céder leur logement à l’Office de promotion et gestion immobilière (OPGI) ». Rappelant la décision du président de la République en 2001, portant interdiction de la réalisation de logements de type F1, il a mis en exergue la nouvelle orientation gouvernementale vers la réalisation de logements F3 et F4, dont la surface ne doit pas être inférieure à 75 M2. Il a signalé que suite aux demandes émanant de nombreuses familles, le « gouvernement leur a ouvert la possibilité de bénéficier d’autres programmes » soulignant que « l’Algérie a franchi de grands pas en matière de logement social, dont la qualité de réalisation est similaire au logement promotionnel », a-t-il estimé.