Dans un communiqué rendu public, lundi, le collectif des étudiants de Tamazight a dénoncé « l’administration (qui) avec ses pratiques traditionnelles porte gravement atteinte au caractère Amazigh de l’Algérie ».
Les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Béjaia ne décolèrent pas. Après le rejet par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) d’un article dans la loi de finances 2018 proposé par la députée du parti des travailleurs (PT) Nadia Chouitem et portant sur « la promotion de Tamazight et sa généralisation progressive à tous les établissements scolaires au niveau national», les étudiants ont établi un véritable programme de manifestations sur trois jours, à partir d’hier.
Le mouvement de contestations contre les députés de l’APN, initié par les étudiants du département de langue et culture Amazigh et soutenues par les comités des étudiants, a commencé lundi avec la fermeture des deux campus, Aboudaou et Targa-Ouzemour. Un meeting a été tenu au niveau du campus d’Aboudaou, un autre meeting a été organisé, aujourd’hui, au niveau du campus de Targa-Ouzemour et enfin l’action sera clôturée, demain mercredi, avec l’organisation d’une grande marche populaire.
Dans un communiqué rendu public, lundi, le collectif des étudiants de Tamazight a dénoncé « l’administration (qui) avec ses pratiques traditionnelles porte gravement atteinte au caractère Amazigh de l’Algérie ».
Dans leur communiqué, les étudiants de Béjaia appellent à « assurer une formation de qualité pour les étudiants de la langue Amazigh, ainsi qu’à l’élargissement de son champ de recherche en dotant cette langue d’instituts et d’institutions qui travaillent pour sa promotion, mais aussi sa généralisation immédiate ». Ils exigent des autorités de « mettre en place des réformes de l’éducation nationale, déjà sinistrée et dogmatique, pour donner place à une éducation adéquate à notre culture et civilisation et socialisante sur les valeurs de la personnalité nord-africaine et méditerranéenne ».