Dès les premiers jours après le lancement de la campagne de collecte des signatures de parrainage pour la présidentielle, le candidat Soufiane Djilali, a compris sa douleur. Il ne fallait pas compter sur les élus pour obtenir les 600 signatures nécessaires. Le système a verrouillé cette porte. La corruption a fait le reste.
«Nous avons compris qu’il fallait aller vers le citoyens (pour la récolte des signatures NDLR) car une grande partie des élus a été neutralisée,» a déclaré mardi, le président de Jil Jadid sur Radio M. Selon, Soufiane Djilali, sa candidature n’a recueilli que les 120 signatures de ses propres élus sur les 600 exigées pour la validation de son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. « Certains élus ont reçu des instructions pour ne pas signer et nous ont même montré des SMS, » a-t-il répondu à une question sur le déroulement de cette opération. « Mais pour le reste, il y a aussi beaucoup de négoce et certains élus réclament jusqu’à 100.000 DA pour accorder leur signature, alors qu’au début, cela se négociait entre 10 et 20.000 DA », a-t-il ajouté. Soufiane Djilali espère tout de même que « les choses vont se libérer » à quelques jours du délai de clôture dette opération, « une fois que les choses se soient un peu plus éclaircies ».
Les citoyens accordent la signature
Contrairement aux hésitations des élus, Soufiane Djilali dit avoir été « agréablement surpris par l’engouement des citoyens », malgré les nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain, en particulier dans les grandes villes où se recrutent une écrasante majorité des abstentionnistes aux grands rendez-vous électoraux. Parmi ces écueils, le fait que les citoyens ne disposent pas de carte de vote « car ils ne votent pas », des difficultés à s’inscrire sur les listes de vote et la limitation de la prérogative de légalisation de la signatures aux seuls Présidents ou vice-présidents des APC.