La société HTR-Services dz basée à Alger conseille depuis un an les entrepreneurs dans le secteur du tourisme avec comme particularité de proposer une « solution globale », de la construction du bâtiment à la formation du personnel, en passant par l’équipement et la gestion informatique.
La société HTR-Services a fait de l’adage « l’union fait la force » sa devise. On y trouve un cabinet d’architecture, un expert en bâtiment, un ingénieur informatique, un spécialiste des ressources humaines, un conseiller hygiène et sécurité, un professionnel des nouvelles technologies et toutes les ressources utiles pour opérer dans le tourisme. « L’objectif était de répondre à une problématique de coût, de qualité et de délai en proposant une solution 360 », explique le fondateur de l’entreprise Gérald Chartier rencontré sur le Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités (SIEL) qui s’est tenu du 28 au 30 janvier à l’Esplanade de l’hôtel Hilton d’Alger. « Nous avons donc conçu une structure collaborative intégrant l’ensemble des métiers du tourisme ».
L’équipe de travail qui comprend des anciens directeurs d’hôtels et six experts dans les domaines relatifs à l’activité touristique s’est construite progressivement, au fil des rencontres et de l’évolution du projet, relate Gérald Chartier. Car, si l’entreprise installée dans le quartier d’Ouled Fayet à Alger existe officiellement depuis mai 2013, l’histoire de HTR-Service dz commence, elle, il y a trois ans. « Quand j’ai atterri en Algérie en 2010, j’ai d’abord été sur le terrain pour m’imprégner du marché et connaître ce qui se passait », raconte l’ancien salarié du groupe hôtelier international Accor, en Europe. « Pendant un an, j’ai parcouru 14.000 km2, visité 12 wilayas et dormi dans 80 hôtels ».
A la suite de ce « road-trip » algérien, « l’entrepreneur globe-trotteur » monte sa société…en France, au départ. Il commence par acquérir les franchises et les licences de marque telles qu’Onity, leader des systèmes d’accès de gestion hôtelière, et signe les premières conventions avec des opérateurs. Au total, le chef d’entreprise français a investi 100.000 euros, sur deux ans, principalement dans le numérique. En 2012, Gérald Chartier croise le chemin de Khalifa Saïdi, expert en bâtiment, lors d’une rencontre de professionnels du tourisme en Algérie. Ils décident de s’associer. Quelques mois plus tard, et beaucoup de papiers griffonnés, naissait HTR-Services dz, société mixte de droit algérien. « J’ai décentralisé tout ce que j’avais construit en France et Khalifa Saïdi a investi dans la création de la société physique à Alger », explique le fondateur devenu gérant de la nouvelle entité algérienne.
« Ce qui est difficile, c’est d’ouvrir »
A ses débuts, HTR-Services dz fait surtout de la prestation de conseils, puis réalise une première mission à Constantine pour le compte d’un investisseur privé : l’ouverture de l’hôtel Hocine. Une partie de l’équipe s’installe sur place pendant plusieurs mois pour achever le dispositif nécessaire au fonctionnement de l’établissement. « Quand l’hôtel est terminé, ce n’est rien, on a juste fini de quoi se loger ou se nourrir », assure Gérald Chartier. « Ensuite il faut fonctionner et c’est cette mise en route qui peut s’avérer catastrophique si elle n’a pas été bien préparée », poursuit le professionnel qui propose des prestations dont le coût varie entre 30.000 et 80.000 dinars par jour selon la nature et la durée de la mission.
La société s’occupe actuellement de l’hôtel New Day dans le quartier d’Hussein Day à Alger, un projet privé d’une capacité de 230 chambres. « L’investisseur nous a sollicité pour la mise à niveau et la formation du personnel », détaille le gérant de HTR-Services dz qui a signé un partenariat avec l’école hôtelière de l’Aurassi pour tout le volet formation, un aspect essentiel dans la réalisation d’un hôtel, selon Gérald Chartier. « Il faut expliquer aux investisseurs et aux bureaux d’études que le coût d’un hôtel c’est 55 % pour le bâtiment, 25 % pour la décoration intérieure, 10 % pour les nouvelles technologies et 5 % pour le personnel et la formation ». Et puis, arrêtons de faire des 5 étoiles, le marché doit s’ouvrir aux 2 étoiles, lance en guise de dernier conseil le gérant de HTR-Service dz.