La Tunisie se prépare pour une hausse de la consommation d’électricité qui devrait atteindre un pic de 3996 MW durant l’été prochain, soit en augmentation de 11 % par rapport à l’été 2013. Sans grands investissements dans de nouvelles centrales, la Tunisie compte surtout sur l’importation.
Afin d’éviter les coupures de courant durant l’été prochain, la Tunisie devra importer de l’électricité de l’Algérie et de la Libye, selon Rachid Ben Deli, PDG de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG). S’exprimant lors d’une conférence de presse au sujet des opérations de délestages prévues durant la saison estivale sur le réseau électrique tunisien, ce responsable n’a pas fourni de détails sur ces importations.
La demande sur le réseau électrique est très importante durant l’été. Pour 2014, il est prévu une augmentation de 11 % de consommation par rapport à l’été 2013 avec un pic de consommation attendu de 3996 MW. Au cours de la même conférence tenue jeudi au siège du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, il est été question des préparatifs pour bien assurer la consommation électrique lors de la saison estivale. Mais, les mesures présentées par le ministre de l’Industrie, Kamel Bennceur qui a annoncé la finalisation du projet de la centrale électrique de Sousse qui devrait assurer, d’ici juillet 2014, 450 MW ne vont pas épargner la Tunisie du recours à l’importation d’électricité.
La Tunisie compte surtout le réseau des interconnexions avec l’Algérie qui s’est renforcé ces dernières années. La mise en service du réseau électrique interconnecté reliant la Tunisie à l’Algérie avec une puissance de production estimée à 400 kilovolts (KV) est prévue pour 2014. Les travaux d’interconnexion du côté tunisien ont été achevés, alors que du côté algérien, ils sont toujours en cours.
Coupures d’électricité des deux cotés
Ces interconnexions renforcées vont permettre aux deux pays d’échanger de l’énergie, notamment pendant les périodes d’été ou lorsqu’une panne interviendra sur les réseaux tunisiens ou algériens. Car même en Algérie, un grand pays producteur d’énergie, fait face ces dernières années à une importante hausse de consommation d’électricité que son réseau ne peut supporter.
Depuis 2011, de fréquentes coupures d’électricités sont enregistrées en été comme hiver en raison d’une consommation qui ne cesse d’augmenter. Les 26 et 27 juillet de l’année dernière, le pic de consommation en énergie électrique avait dépassé les 10 gigawatts. Un record historique.
En 2013 le groupe public Sonelgaz avait consacré environ 400 milliards DA (plus de 5 milliards de dollars) pour soutenir le réseau de production, de transport et de distribution de l’électricité au niveau national et venir à bout des fréquentes coupures d’électricité enregistrées durant la saison estivale. Sans grands résultats. Sonelgaz prévoit d’ailleurs d’investir pas moins de 450 milliards DA en 2014 pour assurer un été sans délestages.