L’entrée des réfugiés non libyens sur le territoire tunisien est soumise à la condition de le quitter rapidement. En 2011, dans le feu de la révolte qui s’est soldée par la mort du colonel Kadhafi, des centaines de milliers de Libyens et de ressortissants non libyens s’étaient réfugiés en Tunisie.
La Tunisie fait de nouveau faire face à l’afflux de Libyens et de ressortissants non-Libyens fuyant la Libye, devenue une immense arène de guerre entre milices rivales, sous l’oeil impuissant du gouvernement. Quelque 26.000 personnes ont déjà traversé la frontière tuniso-libyenne à Ras Jedir depuis le 30 juillet dernier, rapporte aujourd’hui un correspondant de Reuters . Ce poste-frontières, rappelle-t-il, n’a pourtant rouvert que vendredi dernier, après avoir été fermé suite à une tentative de centaines de réfugiés de forcer le passage vers le territoire tunisien.
Apeuré par la perspective de devoir gérer, comme lors du soulèvement armé contre le colonel Kadhafi en 2011, d’importants flux de réfugiés de toute nationalité, le gouvernement tunisien a prévenu que la Tunisie sera un simple « pays de transit » pour les non-Libyens fuyant l’instabilité en Libye. L’entrée des réfugiés non libyens sur le territoire tunisien est ainsi soumise à la condition de le quitter au plus vite, observe le correspondant de Reuters.
En 2011, dans le feu de la révolte contre le colonel Kadhafi, des centaines de milliers de Libyens et de ressortissants non libyens avaient été accueillis fraternellement en Tunisie, pays aux ressources plutôt limitées, et ce, dans l’indifférence des pays industriels, dont beaucoup, pourtant, étaient très engagés militairement en Libye, aux côtés des insurgés.