A l’heure où la vitesse moyenne de connexion connaît une croissance remarquable dans le monde, l’Algérie figure parmi les derniers pays à migrer vers le haut débit. Le taux de pénétration du débit 4 Mégabits par seconde (Mbps) ou plus en Algérie est l’un des plus faibles au monde.
Akamai Intelligent Platform a publié fin mars son rapport “State of the Internet” dans lequel cette société décrypte l’État des lieux de l’Internet dans le monde durant le quatrième trimestre 2015. Ce document passe au crible le taux de pénétration, la vitesse de connexion et la connectivité mobile en se basant sur l’analyse de plus de 810 millions adresses IP provenant de 243 pays. Akamai cite à de nombreuses reprises l’Algérie qu’il décrit comme l’un des derniers à migrer vers le haut débit, à l’heure où beaucoup de pays de différentes régions du globe augmentent leurs débits.
Les vitesses moyennes de connexion ont enregistré une croissance remarquable durant le 4e trimestre 2015. Cette étude souligne que l’adoption du haut débit augmente dans le monde et que la vitesse moyenne mondiale est montée à 5,6 Mbps, soit +8,6% par rapport au 3e trimestre 2015 et 23% par rapport à 2014.
La Corée du Sud a atteint la meilleure vitesse moyenne de connexion (26,7 Mbps) devant la Suède (19,1 Mbps) et la Norvège (18,8 Mbps). En Afrique, l’Afrique du Sud a augmenté sa vitesse moyenne de connexion à 4,1 Mbps, soit 24% par rapport à 2014. Le Maroc a doublé son taux de pénétration du haut débit, dont la moyenne est de 4 Mbps. La Tunisie enregistre de son côté un débit moyen de 3,3 Mbps, mais brandit une croissance annuelle satisfaisante de pénétration du 4 Mbps, qui dépasse les 16% auprès des abonnés tunisiens.
S’il ne fournit pas le débit moyen de connexion en Algérie, le rapport Akamai note que le pays fait partie des quatre, avec le Pakistan, l’Egypte et le Venezuela, ayant enregistré le plus faible taux de pénétration du débit 4 Mbps ou plus. Moins de 3% sur plus 2 millions d’abonnés d’Algérie Télécom ont adopté un débit de 4 Mbps ou plus à la fin 2015. Un taux en recul par rapport au premier trimestre de la même année (3,3%), selon la même source, à l’heure où AT prévoit de lancer une offre ADSL à 20Mbps.
Kenya leader africain de la connectivité mobile
Akamai Platform Intelligence a aussi publié les pics de connexion enregistrés lors de la même période. Et les pays asiatiques dominent une fois de plus les affiches. Singapour et Hong Kong ont respectivement atteint des pics de 135,7 et 105,2 Mbps. La Corée du Sud (95,3 Mbps), Macao (83,1 Mbps) et le Japon (82,9 Mbps) viennent compléter le haut du classement.
La Libye, au contraire, est le pays ayant enregistré le pic le plus faible au monde, à hauteur de 7,8 Mbps. La Tunisie, le Kenya et le Botswana sont les trois pays africains à avoir enregistré les plus hauts pics respectivement de 34,5 Mbps, 32,2 Mbps (136% par rapport au débit moyen) et 18,2 Mbps (105%). Sur ce point, aucune information sur l’Algérie n’a été communiquée par Akamai.
En matière de connectivité mobile, le Kenya est leader africain avec un débit moyen mobile de 5Mbps alors que 60% des connexions africaines ne dépassent pas un débit de 4Mbps. Dans cette même rubrique, il est indiqué qu’en Algérie, le temps de chargement d’une page sur la connexion câble est de 2,533 secondes. Il s’agit du deuxième meilleur temps en Afrique, après l’Egypte (1,947 sec). En connexion mobile le résultat pour l’Algérie est de 3.515 secondes, troisième plus rapide dans le continent, après celle de l’Egypte et le Maroc. Au niveau mondial, les meilleures connexions mobiles sont celles du Royaume-Uni (26,8 Mbps), l’Espagne (14 Mbps) et la Slovaquie (12 Mbps).