Les constructeurs automobiles ont accompli d’importants progrès en intégrant les technologies mobiles. De plus en plus de voitures englobent des capteurs et écrans tactiles. Les premiers produisent ou importent du Net, les flux de données numériques représentant les applications ou API, alors que les seconds affichent les icônes d’accès aux services qui découlent du fonctionnement de cette data locale ou téléchargée à partir d’un serveur Cloud. Une quantité énorme de données est ainsi échangée entre une machine distante et les circuits logiques du véhicule qui devient indiscutablement un terminal. Cette percée a créé un phénomène baptisé par la presse numérique internationale, la « voiture connectée ». Il est à rappeler que les télécommunications sont entrées dans les voitures en 1946 avec les travaux de Western Electric, Bell Laboratories et de General Motors. Aujourd’hui, les véhicules sont bourrés de systèmes numériques embarqués modifiant alors la façon de conduire. Les prévisionnistes tablent sur un amendement imminent du code de conduite et des lois internationales de la circulation routière.
Après l’industrialisation des innovations technologiques, comme le diagnostic de la voiture à distance, l’aide à la maintenance périodique, la localisation des véhicules volés, et tout récemment « l’autoparking » (la voiture qui fait son créneau de stationnement toute seule), les constructeurs de véhicules s’apprêtent à conclure des partenariats avec les opérateurs des télécommunications mobiles et les compagnies IT pour optimiser l’entretien des véhicules et analyser le comportement des conducteurs, et ce, en recevant les données de fonctionnement, de géolocalisation et de la consommation des applications embarquées. Nombreux sont ceux qui pensent que d’ici quelques années aucune voiture ne sera vendue sans un service de connectivité et un magasin d’applications associé à son système numérique embarqué. Les derniers chiffres de la GSM Association (GSMA), qui représente plus de 850 opérateurs de téléphonie mobile à travers 218 pays du monde le prouvent. Une voiture sur deux commercialisée dans le monde en 2015 sera connectée, soit 31 millions de véhicules. Par ailleurs, le parc des voitures connectées sera également une aubaine pour l’industrie des semi-conducteurs. Selon le cabinet d’analystes IHS, les ventes de processeurs destinés à l’industrie automobile, devraient passer de 69 millions de dollars l’an dernier à près de 500 millions de dollars d’ici 2020.
