Pour libérer le commerce intra-africain, les pays qui ont ratifié l’accord sur la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) doivent « s’engager à supprimer les droits de douane sur 90% des biens, à libéraliser progressivement le commerce des services et à éliminer les nombreux autres obstacles non tarifaires, tels que les longs retards aux frontières nationales qui entravent le commerce entre les pays africains », a indiqué Vera Songwe est la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
En mars dernier, les dirigeants africains ont fait un grand pas en avant lorsque 44 des 54 pays africains ont signé la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’accord commercial le plus important, signé depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « La ZLECA rassemble 1,3 milliard de personnes et un Produit intérieur brut (PIB) combiné de plus de 2 000 milliards de dollars. S’il est ratifié par chaque pays, il deviendra l’un des plus grands blocs commerciaux du monde », précise Vera Songwe.
Selon la même responsable de la CEA, « une telle libéralisation devrait donner un fort élan au commerce intra-africain ». La Commission économique pour l’Afrique (CEA) prévoit que la « valeur du commerce intra-africain se situera entre 15% et 25% de plus en 2040 avec la mise en place de la ZLECA. L’analyse montre également que les pays les moins avancés devraient connaître une plus forte croissance en matière de commerce intra-africain de produits industriels – jusqu’à 35% de plus en 2040, contre seulement 19% pour les pays africains en développement ». a-t-elle indiqué