Les deux entreprises sont concernées par le projet de réalisation d’une centrale électrique qui alimentera le futur complexe sidérurgique de Sider-Qatar Steel. Créée en 1997 sous forme de zone franche, la zone industrielle de Bellara était restée depuis quasi-abandonnée.
Le groupe sud-coréen Hyundai Engineering & Construction et l’entreprise algérienne Inerga, filiale de Sonelgaz, se sont officiellement installés, il y a quelques jours, dans la célèbre zone industrielle de Bellara, dans la commune d’El Milia (wilaya de Jijel).
Les deux premiers locataires de cette zone industrielle abandonnée depuis sa création, en 1997, sous forme de zone franche, ont implanté leurs baraquements en prévision de la réalisation du complexe sidérurgique qui sera détenu par les groupes Sider et Qatar Steel dans le cadre d’un partenariat selon la règle 5/49% qui réserve la majorité des actions, dans tout partenariat, à la partie algérienne. Les deux sociétés prendront essentiellement en charge le projet de réalisation d’une grande centrale électrique au profit du complexe industriel.
Opérateur économique à El Milia, président du bureau local de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) et prestataire de services au profit de Hyundai Engineering & Construction, M. Fouad Bakiri annonce l’arrivée, dans quelques jours, des représentants de la compagnie qatarie et de ceux de Sider pour finaliser les procédures administratives directement liées à la création de l’entreprise en charge de la gestion du complexe sidérurgique. Ces procédures sont en rapport avec la création du registre de commerce et l’ouverture de comptes bancaires, entre autres aspects.
La zone industrielle de Bellara, qui s’étend sur 523 hectares, était pendant de longues années un terrain vague entouré d’un mur d’enceinte où de nombreuses industries devaient être installées sans que cela puisse se concrétiser. L’usine de montage automobile de Renault-SNVI devait y être implantée avant que le choix ne se porte finalement sur Oued Tlélat, dans la wilaya d’Oran. Le projet de complexe sidérurgique a redonné espoir à la wilaya qui aura un site industriel d’envergure internationale et pourra enfin dynamiser sa zone industrielle.
Il y a quelques mois, des rumeurs selon lesquelles les Qataris avaient décidé d’abandonner le projet de complexe sidérurgique avaient circulé en Algérie. Le ministre du Développement industriel, Amara Benyounes, avait réagi en déclarant que le complexe » sera ouvert avec ou sans la partie qatarie « .
Considéré comme stratégique pour le pays, ce complexe est supposé assurer 2.000 nouveaux postes d’emploi. Il devrait produire, une fois mis en exploitation, 5 millions de tonnes d’acier par an, ce qui permettrait de mettre un terme aux importations de ce produit qui se chiffrent à quelque 10 milliards de dollars par an.