L’économie algérienne continue de démontrer sa résilience et sa vigueur, comme en témoignent les derniers chiffres relatifs à sa balance commerciale. Selon les données présentées par Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, l’Algérie a enregistré un excédent commercial de 3,75 milliards de dollars sur les sept premiers mois de 2024.
Cette performance s’appuie sur des exportations s’élevant à 30,36 milliards de dollars, contrebalançant des importations de 26,62 milliards de dollars. Ces résultats confirment la tendance positive observée ces dernières années, marquant une nette amélioration par rapport à la période post-2014, caractérisée par des déficits chroniques.
Le ministre Zitouni, lors de l’installation de nouveaux membres du Comité de suivi du commerce extérieur, a souligné l’importance de ces chiffres. « L’activation de ce comité s’inscrit dans le cadre d’une série d’actions initiées par le secteur du commerce, en collaboration avec d’autres secteurs concernés, en vue d’encadrer le commerce extérieur et de veiller à l’équilibre de la balance commerciale à travers la promotion des exportations hors hydrocarbures et la régulation des importations afin de préserver la production nationale », a- t-il affirmé.
Ce comité, composé de représentants de 16 ministères et 12 organismes officiels, aura pour mission de surveiller et d’analyser les flux commerciaux, de proposer des mesures de réforme et de régulation, et de contribuer à l’évaluation des accords commerciaux.
L’amélioration de la balance commerciale s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de l’économie algérienne. Selon la Banque d’Algérie, le solde de la balance commerciale a atteint 12,713 milliards de dollars fin 2023, tandis que la balance des paiements affichait un excédent de 6,347 milliards de dollars.
Cette conjoncture favorable a permis à l’Algérie de reconstituer ses réserves de change, qui s’élevaient à près de 69 milliards de dollars fin 2023, soit l’équivalent de plus de 16 mois d’importations. La Banque centrale souligne que ce niveau est « largement supérieur aux recommandations minimales des standards internationaux » et « témoigne de la solidité de la position extérieure de l’Algérie ».