Dans une déclaration à Radio M, le colonel à la retraite, Omar Bendjenna a expliqué, qu’il est probable que la Russie soutienne la position de l’Algérie concernant la crise en Libye.
Sa déclaration intervient au moment où le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukdoum entame une visite de travail en Russie à l’invitation de son homologue russe, Sergueï Lavrov ce mardi 21 juillet 2020.
Cette visite permettra selon un communiqué du ministère « d’examiner diverses questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation dans la région, en particulier en Libye, au Mali et en Syrie, ainsi que les moyens de promouvoir la paix et la sécurité internationales par des approches politiques constructives fondées sur la légalité internationale et dans le respect de la volonté et de la souveraineté des peuples concernés ».
A cet effet, Le colonel à la retraite, Omar Bendjenna, s’attend à ce que la Russie soutienne la position algérienne dans la résolution de la crise en Libye. Il a souligné à Radio M que « la Russie est un grand pays qui a une parole en Libye ». Il signale notamment que l’Algérie est à la recherche du soutien d’un pays fort pour appuyer sa position basée sur une approche politique. Afin que les parties du conflit en Libye reviennent à la table du dialogue ».
L’expert en sécurité confirme que l’Algérie mesure le danger d’une intervention étrangère en Libye, qui vit « un état d’instabilité effrayant dans un contexte de division entre le gouvernement d’accord national dirigé par Fayez al-Sarraj et les forces du maréchal Haftar, ainsi que les ambitions occidentales qui se sont intensifiées vis-à-vis ce pays pétrolier ».
« L’intervention turque en Libye est devenue réelle sur le terrain. Une réalité qui menace la sécurité et la stabilité de l’Algérie, qui partage des frontières terrestres avec la Libye » a signalé l’expert en sécurité.
Par ailleurs, le parlement égyptien a donné hier lundi son autorisation au président Abdel Fattah al Sissi pour déclencher une éventuelle opération militaire en Libye en approuvant le déploiement de forces armées à l’étranger pour combattre les « groupes terroristes » et les « milices ». Abdel Fattah al Sissi a prévenu jeudi que l’Egypte ne resterait pas passive en cas d’initiative susceptible de constituer une menace directe contre sa propre sécurité ou celle de la Libye.
De son côté le Chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune s’est prononcé contre les tentatives de transférer des armes aux tribus libyennes pour éviter un scénario à la somalienne dans le pays voisin. « Au cours des dernières 24 heures, j’ai observé plusieurs tentatives d’imposer le port d’armes aux tribus libyennes. C’est une situation dangereuse qui pourrait pousser la Libye à la même situation qu’en Somalie », a déclaré Tebboune lors d’un entretien accordé à la presse nationale.
Traduit de l’arabe par Lynda Abbou