Alors que l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) n’arrive pas relever la tête, car émaillé par des nombreux scandales de corruption, l’Algérie poursuit son bonhomme de chemin sur les marchés internationaux et réalise un nouvel achat de blé.
En effet, l’appel d’offres lancé dernièrement se clôturait mercredi, avec comme à son habitude des origines optionnelles qui pourraient au regard des niveaux de prix pratiqués et des spécificités exigées être réparties entre l’Allemagne, la Pologne et peut être la France. Le volume devrait s’afficher autour des 500 000 t, indique le cabinet spécialisé dans les cotations de céréales, Agritel.
La situation des marchés
La volatilité était au rendez-vous hier sur les marchés après 18 h, estime Agritel. Le rapport USDA a apporté son lot de surprises avec des intentions de semis avec des surfaces attendues aux USA inférieures aux attentes, que ce soit en soja ou en maïs.
En blé par contre, les surfaces étaient conformes voire supérieures aux attentes, mais les cours ont néanmoins nettement progressé, tirés par le maïs qui reste leader et driver des autres céréales. « Nul doute que dans ce contexte le moindre incident climatique pourrait avoir d’importantes conséquences pour la campagne à venir. En ce qui concerne les stocks aux USA ces derniers apportaient peu de surprises », explique une note de synthèse publiée ce jeudi par Agritel.
Le colza affichait une progression des cours impressionnante hier dans le sillage notamment du soja qui clôturait sur sa limite quotidienne de hausse sur Chicago à + 70 cents/boisseau. Du côté de ses propres fondamentaux, le bilan colza européen actuel et à venir demeure très tendu, et l’état des cultures en France suscite bien des inquiétudes avec des surfaces qu’Agritel affiche bien inférieures à celles d’autres analystes.