Le Groupe algérien de transport maritime (GATMA) compte acquérir six navires pour le transport des céréales a indiqué mardi, le P-DG du Groupe, Smain Larbi Ghomri lors de son audition par la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le même responsable a souligné que cette acquisition avec l’élaboration d’un projet pour acquérir des porte-conteneurs, vise se lancer le groupe national dans la forte compétition imposée par les sociétés étrangères dans ce secteur.
Le groupe GATMA avait tracé un objectif pour atteindre 25 % dans le domaine du transport des céréales d’ici à 2025, mais il n’a réalisé qu’à un taux oscillant entre 4 et 5 % en raison du monopole sur ce marché, a rappelé le P-DG.
Il a ajouté, à ce propos, qu’à ce jour, 10 navires ont été acquis et un seul pour le transport des voyageurs, ce qui a permis de renouveler toute la flotte de la compagnie de navigation maritime.
« Toutes ces réalisations entrent dans le cadre de l’octroi à la flotte algérienne l’opportunité pour qu’elle soit un transporteur maritime pour près de 25 % des exportations et des importations hors hydrocarbures, ainsi que des campagnes publicitaires pour mettre en évidence les avantages et les services proposés par les sociétés algériennes dans le domaine du transport maritime », a souligné Larbi Ghomri
Un recul du chiffre d’affaires de près de 50 %
En ce qui concerne la situation financière des sociétés du Groupe, le P-DG de GATMA a souligné qu’elle est affectée depuis 2016 à cause de la réduction de l’importation et de la pandémie de la COVID-19, à l’origine du recul du chiffre d’affaires de près de 50 %.
A ce propos, le P-DG a soulevé la question du manque de la main d’œuvre qualifiée à une limite qui a incité à faire appel aux retraités, indiquant que les exigences du marché pour la main d’œuvre maritime spécialisée « sont conséquentes », compte tenu du manque de la formation au regard de l’existence d’une seule école pour la formation dans ce domaine à savoir celle de Bou Ismail à Tipasa d’une capacité d’accueil de 60 étudiants par an.
Pour le responsable du groupe public, ce problème s’est accentué après que d’autres sociétés ont attiré plusieurs cadres pour des avantages meilleurs.