Cette technologique, dont le bitcoin est l’une des utilisations la plus populaire, va révolutionner l’économie du partage en éliminant les monopoles qui ont tendance à se constituer dans ce domaine tel qu’Uber ou Airbnb, » selon Ali Kahlane
«La technologie blockchain propose une architecture inédite qui permettra de déployer une base de données en mode décentralisé. Elle participera au développement du e-commerce et offrira de nouvelles opportunités qui feront gagner l’économie en efficacité», a déclaré, mercredi à Alger, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya dans une communication lue en son nom, à l’ouverture du 4e Conseil scientifique de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse.
En effet, celui-ci a rappelé à cette occasion que l’un des principaux défis dans ce domaine consiste à «identifier les approches d’accompagnement efficace et mettre le potentiel de cette technologie au service du développement du marché financier». M. Raouya a également insisté sur la nécessité de mettre en place «un cadre de régulation fiable et souple, pour limiter les risques potentiels et permettre aux acteurs financiers innovants de se développer dans des conditions de sécurité optimales» en exhortant la Cosob à accompagner ce processus «en élevant, au niveau des normes les plus évoluées, la réglementation du marché financier».
Selon Ali Kahlan, expert en TIC, « la blockchain, dont le bitcoin est l’une des utilisations la plus populaire, va révolutionner l’économie du partage en éliminant les monopoles qui ont tendance à se constituer dans ce domaine tel qu’Uber ou Airbnb. » « Si les utilisateurs de l’Internet peuvent effectuer des échanges entre eux de manière sécurisée sans aucun besoin d’intermédiaire financier ou autre, et sans assurance, il me paraît évident que le futur des géants du commerce électronique comme Amazon, eBay et ainsi que les géants des réseaux sociaux comme Facebook est sérieusement menacé, » assure-t-il dans un entretien qu’il a accordé à Maghreb-Emergent.
De plus, M. Kahlane a indiqué que « la blockchain ne sert pas uniquement à payer, ou à vendre mais elle peut aussi servir à enregistrer et à sauvegarder des données importantes et sensibles tels les registres des actes de naissance, le cadastre (Le Ghana et le Honduras viennent de le décider), les passeports, la carte Chifa (CNAS, ndlr), le permis de conduire biométrique et plein d’autres données qu’on jugeraient suffisamment importantes pour ce type de sauvegardes qui ont la particularité d’être inaltérable et inviolable. » Mieux, selon lui, « la blockchain permet aisément d’aller vers le vote électronique avec une sécurisation totale ».
Il est donc à attendre que la mise en place de la blockchain telle que recommandée par le Ministre des finances, Abderrahmane Raouya, qui va intervenir incessamment selon ses termes révolutionne le système financier algérien et modifie radicalement le rapport des Algériens à leurs environnement administratif et économique.