La Tunisie passe par une de ses pires crises économiques, aggravée par une crise politique interne. Pour alléger ses difficultés financières, elle compte désormais sur le soutien de l’Algérie. Un voisin, qui bénéficie, depuis 2021, d’une importante rente suite à la flambée des prix du pétrole.
En effet, après l’octroi de l’Algérie pour la Tunisie d’un emprunt de 300 millions de dollars en décembre 2021, les deux pays ont « ratifié, le 1er décembre dernier, un nouveau protocole financier relatif à l’octroi d’un prêt », indique le décret 934 publié le 8 décembre dans le journal officiel tunisien.
Le même décret détaille pas les termes du protocole financier, signé le 1er décembre entre l’Algérie et la Tunisie. Ni le montant qui sera accordé par l’Algérie, ni sa durée, ni les taux qui seront appliqués, ni même ses modalités et conditions.
Ce protocole financier explique, d’ailleurs, les multiples visites des deux gouvernements. Les dernières en date, c’est la visite de travail effectuée par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en Tunisie le 27 novembre dernier. Une visite durant laquelle il a été reçu au palais de Carthage par le président, Kais Saied.
Le lendemain, le 28 novembre, la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden s’est rendu à Alger pour une visite d’une journée, dont laquelle elle a annoncé « la mise en place d’un partenariat stratégique entre les deux pays ». Elle a déclaré, après son audience avec le président Abdelmadjid Tebboune, qu’elle « remercie l’Algérie pour son appui à la Tunisie pendant cette période difficile. »