Un accord pour l’exploitation d’un des plus grands gisements mondiaux de zinc et de plomb vient d’être signé en Algérie. Le contrat, paraphé samedi entre la joint-venture algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ) et le groupe chinois Sinosteel, marque le lancement officiel du projet stratégique de Thala Hamza-Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa.
D’une valeur estimée à 471 millions de dollars, ce projet d’envergure prévoit la construction d’une mine et d’une usine de traitement sur une superficie de 23,4 hectares. Les réserves, évaluées à 54 millions de tonnes dont 34 millions exploitables, placent ce gisement parmi les plus importants au monde.
La production annuelle visée est ambitieuse : 170.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb. Selon les projections du ministère de l’Énergie et des Mines, l’exploitation devrait générer un chiffre d’affaires de 215 millions de dollars et un bénéfice net de 60 millions de dollars.
Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, a souligné l’importance économique du projet, fixant son entrée en service à juillet 2026. Les dirigeants de Terramin et Sinosteel se sont engagés à respecter les normes internationales, notamment en matière environnementale et sécuritaire.
L’impact socio-économique s’annonce significatif avec la création prévue de 1.000 emplois directs et 4.000 emplois indirects. Le projet se déroulera en trois phases : construction des infrastructures, exploitation sur 19 ans, puis réhabilitation du site sur 5 ans.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de développement du secteur minier, considéré comme prioritaire par le président Abdelmadjid Tebboune. Elle fait partie des trois grands projets miniers structurants du pays, aux côtés de la mine de fer de Gara Djebilet et de la mine de phosphate de Bled El Hadba.