Entre Méditerranée et Sahel, Alger aiguise sa stratégie économique. Le pays tend la main à Ankara, esquissant un partenariat aux multiples facettes. De l’industrie au commerce transcontinental, un nouvel axe se dessine, porteur de promesses et de défis. Un jeu d’équilibriste où chaque mouvement pourrait redéfinir la carte des échanges régionaux.
Le ministre algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a formulé une proposition stratégique visant à optimiser la synergie économique algéro-turque. Il a explicitement « invité la partie turque à saisir l’opportunité d’accéder aux marchés africains, notamment à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), par le biais de partenariats avec les opérateurs algériens ».
Cette invitation révèle une volonté de l’Algérie de se positionner comme un hub économique et un facilitateur d’accès au marché africain pour les investisseurs turcs. En capitalisant sur sa position géographique stratégique et son intégration à la ZLECAf, l’Algérie cherche à créer une valeur ajoutée dans ses relations commerciales avec la Turquie, tout en stimulant sa propre économie à travers des partenariats transnationaux.
Les secteurs économiques ciblés pour le développement du partenariat algéro-turc
Zitouni a énuméré plusieurs domaines clés dans lesquels l’Algérie souhaite approfondir sa coopération avec la Turquie. Il a spécifiquement appelé à « élargir la coopération bilatérale dans les secteurs productifs prometteurs ». Ces secteurs incluent les produits agricoles, alimentaires et de transformation, visant probablement à renforcer la sécurité alimentaire et à développer l’industrie agroalimentaire.
Les produits mécaniques et électroménagers sont également mentionnés, dans le but de stimuler le secteur manufacturier et potentiellement réduire la dépendance aux importations. Les industries plastiques et d’emballage, secteur transversal crucial pour soutenir d’autres industries, font aussi partie des domaines ciblés.
Zitouni a également évoqué les produits intégrés dans les chaînes de valeurs mondiales, indiquant une volonté de s’insérer davantage dans l’économie globalisée. Enfin, le secteur du tourisme et des services a été cité, reflétant une ambition de diversifier l’économie au-delà des hydrocarbures.