« L’Algérie n’a aucun intérêt à couper le passage du gaz par le gazoduc Maghreb-Europe. Au contraire, nous n’y avons aucun intérêt. Notre intérêt, c’est d’augmenter nos exportations », a affirmé Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de Sonatrach lors d’une conférence de presse tenue ce lundi au siège de la compagnie nationale des hydrocarbures.
Cette déclaration d’Ould Kaddour est intervenue suite aux informations relayées dans la presse nationale et marocaine, sur une éventuelle fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, qui traverse le Maroc pour transporter le gaz algérien vers l’Espagne et l’Europe, dans la fin du contrat est prévue en 2021.
Le PDG de Sonatrach a expliqué que lors de l’inauguration des travaux de réalisation du pipeline d’El Aricha à Beni Saf, un journal de chez nous avait titré que le gazoduc traversant le Maroc va être coupé. « On demande aux médias de faire attention aux interprétations fausses » a lancé Ould Kaddour, avant de poursuivre: « nous avons lancé un deuxième gazoduc pour augmenter notre capacité et pas pour fermer la voie du gazoduc existant ».
Il a précisé à ce propos que pour que Sonatrach augmente ses capacités de production de gaz, « il faut aussi les transporter, et pour pouvoir les expédier, il faut qu’il y est des pipes ». «Pour quoi je vais couper ce pipeline ?», s’est-il interrogé avant de poursuivre ; « je veux qu’il reste, et maintenant, si les Marocains décident de l’arrêter, c’est leur problème». A-t-il conclut.
Pour rappel, le gazoduc Maghreb-Europe lie Hassi R’mel à Séville, en Espagne, fournit actuellement 60% des besoins de l’Espagne en gaz naturel. Pas moins de 12 milliards de m3 de gaz sont exportés annuellement à travers le GME, rapportant à l’Algérie au moins 650 millions de dollars. Le Maroc est également fourni en gaz algérien depuis le gazoduc Maghreb-Europe (GME).