La volonté des hautes autorités du pays d’importer du lait en poudre de l’Ouganda, pour approvisionner les laiteries publiques et privées qui produisent du lait subventionné par l’Etat, est confrontée à une sérieuse contrainte. Le projet risque de tomber à l’eau, relève jeudi, l’agence Ecofin.
Les Ougandais rencontrent de sérieuses difficultés pour acheminer la poudre vers l’Algérie. Des difficultés liées à la hausse importante des coûts de fret et à la crise sécuritaire qui chamboule le transport maritime dans la mer Rouge, depuis le début de l’agression israélienne contre la Bande de Gaza. A la lumière de ces conditions, l’exportation de la poudre de lait de l’Ouganda vers l’Algérie devient difficile, voire impossible.
D’après Samson Mpiira, directeur exécutif de l’Autorité ougandaise de développement du lait (DDA), la filière ougandaise cherchait un débouché pour écouler son surplus de production initialement destiné à l’Algérie.
« Nos producteurs ont augmenté leur production dans l’espoir d’exporter vers l’Algérie, mais un an après l’obtention du feu vert pour ce marché, aucune poudre n’a quitté les usines de lait en poudre de Kampala et de Mbarara pour Alger en raison des difficultés d’accès au marché algérien par voie maritime liées aux coûts de fret élevés alimentés par les attaques des Houthis en mer Rouge qui ont débuté depuis octobre 2023 », explique le responsable.
Pour rappel, l’Ouganda a obtenu, le mois de mars 2023, le feu vert des autorités algériennes pour expédier un premier chargement de 120 000 tonnes de lait en poudre vers le pays d’Afrique du Nord avant la fin de l’année 2023.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un accord d’approvisionnement signé entre les deux pays en mars 2023. Ledit accord porte notamment sur un stock total de lait en poudre dont la valeur est estimée à 500 millions de dollars.