Les centres de formation professionnelle peinent à recruter les stagiaires. Le nombre d’inscrits pour la session du septembre est très faible, a-t-on appris d’un cadre de la Formation professionnelle qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat. La baisse est estimée à 50%, précise notre source. Pour parer à ce problème, le ministère de la tutelle a prolongé les délais d’inscription. Une mesure insuffisante à yeux de notre contact qui parle d’un précédant dans le secteur.
‘’Le nombre d’inscrits pour la session de septembre a baissé de plus de 50% par rapport aux années précédentes’’, indique-t-il. ‘’Les campagnes d’information et de sensibilisation lancées par la tutelle pour attirer les jeunes à suivre une formation dans les centres de la formation professionnelle n’ont pas donné de résultats’’, a-t-il ajouté.
L’allocation chômage pointue du doigt
A l’origine de cette situation inédite, la décision du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune d’octroyer une allocation chômage aux jeunes algériens sans emploi et qui n’ont jamais bénéficié d’une aide publique. Ainsi, les jeunes préfèrent bénéficier de cette aide que suivre une formation professionnelle dans un centre étatique. ‘’Les jeunes préfèrent bénéficier de l’allocation d’un montant de 13 000 DA par mois que suivre une formation’’, explique un autre cadre du secteur. Toucher 13 000 DA par mois pendant une année puis suivre une formation est le choix fait par la plupart des jeunes algériens sans emploi et sans diplôme.
Ce phénomène risque d’accentuer au futur. La raison ? La possibilité de prolonger l’allocation au-delà d’une année. Une telle mesure n’encouragera pas les jeunes à chercher à se former ou à travailler.