« La montée des tensions en Syrie a été le principal facteur d’évolution des prix, avant la hausse des réserves et de la production américaine ».
Les cours du pétrole continuaient de monter vendredi en cours d’échanges européens. Le Brent a atteint son plus haut niveau depuis l’amorce de la chute des cours pétroliers en juin 2014.
En début de séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 72,52 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, porté par le risque d’une intervention en Syrie, malgré des stocks américains en hausse.
« La montée des tensions en Syrie a été le principal facteur d’évolution des prix, avant la hausse des réserves et de la production américaine », a observé Benjamin Lu, spécialiste des matières premières chez Phillip Futures à Singapour.
« Mais nous anticipons une correction dans les prix du pétrole, nous pensons que les marchés vont écarter les considérations géopolitiques pour se concentrer sur l’action des producteurs américains de schistes. »
En Asie, les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, vendredi, après avoir atteint leur plus haut niveau en trois ans, la veille. Vers 04h15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai reculait de 18 cents à 66,89 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juin, cédait 19 cents à 71,83 dollars.
Le président américain Donald Trump, qui a réuni jeudi son équipe de sécurité nationale sur le dossier syrien, n’a pas encore tranché sur de possibles frappes aériennes après l’attaque chimique présumée dans l’enclave de Douma.