Le Bitcoin a franchi mardi 16 février la barre historique de 50 000 dollars. En une année, le Bitcoin a réalisé une augmentation de 500%, alors qu’il était valorisé au début 2020 à 10 000 USD. Durant les trois derniers mois, il a réalisé une augmentation de 200%.
Les spécialistes estiment que cette tendance haussière revient notamment à l’intérêt de plus en plus croissant des banques et des entreprises mondiales. La monnaie numérique gagne en réputation auprès des entreprises qui la considèrent désormais comme une marchandise à l’image de l’or voire même un moyen de paiement pour certains.
Elon Musk, le patron du constructeur américain de voitures électriques, Tesla, a fait trembler la toile et les marchés des devises numériques en annonçant son « achat de 1,5 milliard de dollars de Bitcoin dans le cadre d’une nouvelle stratégie d’investissement, faisant savoir qu’il accepterait bientôt le Bitcoin en échange de ses voitures ».
Mais il n’y a pas que les investisseurs qui s’y intéressent. La banque américaine Ridge Blue Bank (RBR), basée en Virginie, compte devenir « la première banque commerciale à fournir un accès à la crypto-devise dans ses succursales ». La banque a noté que ses « clients peuvent acheter et échanger du Bitcoin dans 19 de ses guichets automatiques ».
Si certains observateurs se méfient de la volatilité de ce marché décentralisé et qui ne repose sur aucun actif, d’autres estiment que la situation est bien différente de 2017, quand les prix avaient grimpé avec le même entrain avant de s’écraser début 2018.
En revanche, de nombreuses institutions monétaires refusent toujours de considérer le bitcoin comme une monnaie à part entière. C’est ce que fait crainte la plus part des banquiers, à l’instar du gouverneur de la banque centrale d’Angleterre, qui a estimé que « les monnaies numériques telles qu’elles ont été conçues à l’origine ne répondent pas aux critères de gouvernance d’une monnaie numérique durable ».
Pour rappel, les technologies blockchain et les monnaies numériques restent interdites en Algérie, depuis l’adoption de la loi de finance 2018. « L’achat, la vente, l’utilisation et la détention de la monnaie dite virtuelle est interdite », lit-on dans l’article 113 de la loi de finance 2018.