En Algérie, où, l’argent liquide coule à flots, la lutte contre le cash s’annonce difficile.
Le gouvernement appelle les start-up à la rescousse afin de s’allier les meilleurs chances dans cette guerre qui s’annonce difficile, d’autant qu’ils sont seulement 30 000 commerçants à disposer d’appareils de e-paiement, selon le directeur général du Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE Monétique), Madjid Messaoudene. Or, le nombre de commerçants en Algérie, avoisine les deux millions, selon les dernières statistiques du Registre du commerce (CNRC).
C’est dire l’ampleur du gap qui reste à remplir en matière de dématérialisation de la monnaie. Messaoudene a d’ailleurs reconnu, à la faveur de la 2e rencontre entre le GIE monétique et les start-up, à Alger, que « le système de paiement électronique enregistre certaines difficultés et que le rôle de ces startups consiste à les aplanir via les NTIC. »
L’accélération du mobile banking semble se présenter comme instrument incontournable d’inclusion financière et de lutte contre le cash. C’est du moins ce qui ressort de ce rendez vous des start-up avec le GIE, En effet, Messaoudene a rappelé que la 1ere rencontre, tenue en 2019, a permis de découvrir 3 start-up ayant contribué au développement de certains modes novateurs et alternatifs de e-paiement permettant de sa passer des terminaux de paiement importés.
Parmi ces modes, Messaoudene a cité l’utilisation des Smartphones par l’intégration des cartes de paiement, bancaire ou postale « Edahabia », faisant état d’un nombre considérable de commerçants qui utilisent les Smartphones dans le e-paiement. « Cette rencontre entre le GIE Monétique et les startups constitue une occasion pour expliquer aux start-up le système de la monétique en Algérie et ce en vue du développement du e-paiement. » A enfin fait savoir Messaoudène.
Créé en 2014, le GIE monétique qui regroupe toutes les banques publiques et privées en sus d’Algérie Poste est une instance de régulation et de promotion du e-paiement en Algérie.