Des experts du groupe minier chinois NFC (China non Ferrous Metal Industry’s) entameront incessamment sur le site du gisement de zinc et de plomb de Tala-Hamza (Bejaia) une mission d’information et de prospection en vue de sa mise en exploitation, apprend-on mercredi auprès de la Direction générale de l’Entreprise nationale des métaux non ferreux et des substances utiles (ENOF).
Intervenant en vertu d’un contrat de coopération technique, liant NFC au groupe minier australien Terramin, la mission se propose, indique-t-on, de réexaminer de façon définitive l’étude de faisabilité du projet d’exploitation de la mine, et tenter d’aplanir le différend opposant Terramin (actionnaire majoritaire) et l’Enof, son partenaire algérien, divisés sur la méthode d’exploitation initialement préconisée.
L’étude, élaborée par le bureau international « Golder Associates » et achevée depuis octobre 2010, a donné ses faveurs, pour des raisons de rentabilité financière, à une exploitation des minerais par la méthode du foudroyage en masse, dont la recommandation a déplu à l’Enof, plutôt partisane, pour sa part, d’une technique différente, celle des tunnels en l’occurrence.
Le désaccord a été tel que Terramin a dû engager une procédure d’arbitrage international, en portant l’affaire devant la chambre internationale de commerce de Paris (France), suspendue cependant dès décembre dernier coïncidant avec l’entrée en lice de NFC et de nouveaux contacts, jugés positifs intervenus avec la partie algérienne.
L’optimisme de la partie algérienne
« Nous sommes favorables à toute autre solution technique pour peu qu’elle soit fondée sur un respect strict des règles environnementales », a confié à l’APS, le P-dg de l’Enof, M. Abderrahmane Tahrat, visiblement optimiste quant à l’aboutissement du projet.
La même attitude est, par ailleurs, partagée par les responsables de la WMZ, (Western Mediteranean Zinc), une joint-venture algéro-australienne, titulaire du permis d’exploration du gisement, et qui, outre Terramin (65%) et l’Enof (32,5%), regroupe également l’ORGM (Office de recherche géologique et minière), qui en détient 2,5%. « Nous sommes très confiants. NFC possède un savoir-faire mondialement reconnu », se réjouit sa directrice, Mme Touati.
Une réserve de plus de 68 millions de tonnes de minerai
D’une réserve globale, estimée à 68,6 millions de tonnes de minerai, un des plus importants au monde, le gisement de Tala Hamza est d’un intérêt majeur. Son exploitation est de nature à assurer une production annuelle prévisionnelle de 2 millions de tonnes de minerai, avec une concentration de 21.000 tonnes de zinc et 40.000 tonnes de plomb.
Du fait de ses potentialités, la production pourrait doubler, une fois atteinte sa cadence de croisière, indique-t-on. Sa mise en œuvre reste cependant assujettie à un permis d’exploitation.