Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) est sur la voie de finaliser une enquête économique d’envergure sur les conséquences de la Covid-19 sur l’économie nationale, et ce en coordination avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a affirmé mardi le président du Conseil, Réda Tir.
Invité du Forum du journal « Echaâb », M. Tir a indiqué que cette enquête qui porte sur 1.500 familles et 1.500 entreprises, mettra en évidence la vulnérabilité de l’économie du pays face aux retombées de la crise sanitaire et fournira des scénarios de la situation économique future du pays.
Dans le même sillage, le même responsable a fait état de l’élaboration par son instance, d’une seconde enquête relative au niveau de vie du citoyen algérien, en collaboration avec l’Agence de développement social (ADS), ajoutant que les résultats de ce rapport seront consignés au titre d’un projet qui sera intitulé » Economie de la famille ».
Répondant à une question sur la situation économique actuelle du pays et les retombées de la crise sanitaire sur la structure de la production, M. Tir a qualifié la situation de « modérée », tout prévoyant un taux de croissance économique « acceptable » en 2021, à condition, a-t-il expliqué,d’une application rigoureuse des mesures de relance économique, comme soulignée par le Président de la République.
M.Tir a, en outre, indiqué que dire que la monnaie nationale vit actuellement un état d’ »effondrement » est une qualification « qui n’est pas correcte », affirmant que le dinar peut être tiré vers le haut et sa valeur renforcée, par l’augmentation des investissements et de la production et l’intensification de l’exportation.
S’agissant des investissements dans le continent africain, M. Tir a fait savoir que le CNESE concevra une plateforme informatique via son site web, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères.
Cette plateforme comportera tous les appels d’offres relatifs aux grands projets publiés sur les médias africains, afin que les opérateurs algériens puissent y prospecter et exploiter les opportunités d’investissements qui se présentent dans certains appels d’offres.
Compte tenu de la position stratégique de l’Algérie comme portail de l’Afrique, les opérateurs algériens doivent commencer à investir sur le marché africain, a précisé M. Tir, soulignant que les entreprises algériennes et les investisseurs peuvent consulter le site Web du conseil en vue de prendre connaissance des opportunités d’investissement en Afrique dans divers domaines économiques.
Dans le même sillage, il a indiqué que le CNESE avait auparavant présenté des études au président de la République, lesquelles s’articulent autour de la création des succursales de banques algériennes en Afrique, « afin de permettre aux investisseurs algériens d’accéder au continent noir ».
Soulignant le rôle de médiateur que joue le conseil entre le gouvernement et les opérateurs économiques, à travers une cellule de veille intelligente qui œuvre à la définition des conceptions et des prévisions exactes dans différents domaines, M. Tir a mis en exergue qu’en tant qu »‘organe consultatif », le CNESE veuille à aplanir toutes les difficultés bureaucratiques qui entravent l’acte d’investissement.
Afin d’atteindre cet objectif, ajoute le responsable, le Conseil a mis au point un système numérique permettant à tout investisseur se heurtant aux difficultés administratives ou problèmes dans la réalisation de son projet d’adresser une demande (via ce système numérique) au conseil qui l’étudiera.
Le CNESE a également œuvré pour le développement d’une large base de données, en s’appuyant sur des moyens technologiques modernes (intelligence artificielle), afin de fournir des données précises qui permettent le développement de perceptions et de prévisions exactes en vue d’assurer l’aboutissement des projets dans divers domaines.
S’agissant des prérogatives du conseil, consacrées dans la nouvelle Constitution, M. Tir a affirmé qu’avec la publication du nouveau décret, signé le 06 janvier par le Président Tebboune, le CNESE a retrouvé son indépendance qui repose, notamment, sur les moyens d’enquête sur les différents dossiers socioéconomiques.