Karim Tabbou est un militant politique et l’une des figures emblématiques de la révolution populaire pacifique : « Le HIRAK ».
Depuis son arrestation le 11 septembre 2019, Karim Tabbou est soumis à un traitement judiciaire d’exception qui bafoue ses droits les plus élémentaires. Un traitement qui enfreint le droit national algérien, mais aussi les conventions internationales de protection des droits humains que l’État algérien s’est engagé à respecter.
Aujourd’hui, nous sommes convaincus que Karim Tabbou est victime d’un acharnement judiciaire visant à le briser moralement et physiquement. Il prend la forme d’un châtiment politique aveugle qui suscite notre inquiétude. Toute notre inquiétude. De nombreux points confirment cet acharnement judiciaire et inhumain :
– Les conditions arbitraires de son arrestation et des interrogatoires musclés menés par les agents de la police politique du Centre Antar de Ben Aknoun (Alger).
– Sa soumission à « la torture blanche » que constitue la détention en isolement total depuis le début de son arrestation.
– Une procédure judiciaire menée à coups d’irrégularités judicaires, de mensonges et de camouflages.
– La poursuite judiciaire dans deux affaires montées de toutes pièces, sans aucun fondement juridique et avec les mêmes chefs d’inculpation.
– Le 11 mars 2020, lors de son transfert de la prison de Koléa vers le tribunal d’Alger, Karim Tabbou a été victime d’un accident de la route. Il est entré dans la salle d’audience en boitant avec un pansement au nez. Les conditions dans lesquelles a eu lieu cet accident restent mystérieuses.
– Une condamnation lors d’un procès bâclé dans lequel, ni Karim Tabbou, ni ses avocats n’étaient informés de sa programmation, un procès sans plaidoirie, sans défense, une condamnation prononcée sans la présence du prévenu qui se trouvait encore dans l’infirmerie suite à un violent malaise qui a provoqué une paralysie partielle de ses membres et de sa mâchoire.
– Le refus de lui assurer des soins dans un milieu hospitalier alors que son état de santé était alarmant durant plusieurs jours.
A l’instar de l‘opinion nationale et de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme nationales et internationales :
– Nous considérons que les autorités algériennes sont responsables de l’intégrité physique et morale de Karim Tabbou.
– Nous considérons que Karim Tabbou se trouve en détention illégale dans des conditions immondes qui mettent sa vie en danger.
Le comité « Sauvons Karim Tabbou » s’assigne deux objectifs essentiels :
– Obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Karim Tabbou.
– Exiger condamnation et réparations des dommages et préjudices subis.
Le comité « Sauvons Karim Tabbou » exprime :
– Sa totale solidarité avec tous les détenus d’opinion du Hirak et leurs familles.
– Son soutien à toutes les initiatives pacifiques pour la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion du Hirak, sans aucune exception.